La crise que vit l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) interpelle toute la profession. Boga Sivori, journaliste à la “La voie originale” a tenu à s’exprimer sur le sujet.
Le dimanche dernier, on devrait connaitre le nouveau président de l’Unjci, mais l’élection n’a pas eu lieu. Quel est votre commentaire par rapport à ce qui s’est passé?
Le sentiment qui m’anime est un sentiment de peine, de désolation. Parce que nous sommes journalistes, c’est-à-dire des redresseurs de torts. Vous savez, il est complètement malséant que ce soit nous-mêmes qui donnions l’image d’une organisation qui donne l’impression d’être mal organisée. C’est regrettable.
Selon vous, dimanche dernier, qu’est-ce qui a manqué ?
Le congrès était presque terminé, il ne restait plus que l’élection des organes dirigeants. Et puis, un groupe qui sentait se dessiner sa défaite a empêché la tenue de l’élection.
De quel groupe parlez-vous ?
C’est le groupe de JC (Jean-Claude Coulibaly, Ndlr) que tout le monde connaît.
Certains congressistes ont reproché au président ses tergiversations…
Vous savez, on ne peut pas avoir violé les textes au départ et demander qu’on les respecte après.
A quel moment les textes ont été violés ?
Ce n’est pas seulement JC qui les a violés. Même le président du Conseil exécutif, le président du Comité d’organisation et les trois candidats ont violé les textes. Vous savez, la procuration est un acte individuel. C’est un acte qu’un électeur qui pense qu’il ne peut pas être présent au congrès donne à un autre électeur présent, à qui il a confiance, et lui donne une consigne de vote pour le choix de son candidat. C’est secret. C’est ce que les textes disent, c’est ça la procuration. Mais comment ont-ils violé les textes ? C’est en allant se mettre autour du président du Comité d’organisation pour demander qu’on attribue des procurations aux candidats. Mais quand on remet un lot de procurations à un candidat, c’est pour faire quoi ? C’est une violation du secret de vote. Donc, au départ, en demandant au président du Comité d’organisation de leur donner un quota de procurations, ils avaient déjà violé les textes pour s’engager sur la voie du consensus. Ce n’est pas mauvais si les candidats ont opté pour la voie du consensus. Mais à partir du moment où vous avez choisi la voie du consensus, vous y allez. Vous vous êtes entendus sur 25 procurations par candidat. Dans la salle, JC dit qu’il faut, en plus des 25 procurations, qu’on permette à ceux qui ont d’autres procurations de voter. Ce n’est pas normal.
Aujourd’hui, la situation s’enlise. On a JC qui dit que le président du congrès n’est plus habilité à organiser quoi que ce soit, et de l’autre, les candidats Lance Touré et Franck Ettien qui estiment que le président du congrès doit aller jusqu’au bout de sa mission. Quelle est votre position ?
Elle est toute simple. Je suis membre de l’Unjci depuis sa création. Je suis dans la profession depuis 1988, j’ai donc 38 ans minimum d’expérience. Je fais partie des doyens de la profession. Aujourd’hui, en l’état actuel des choses, il faut que nous puissions intervenir. Je suis donc ici pour annoncer la naissance d’un nouveau collectif qui va donc défendre les intérêts de l’Unjci et l’autonomie de l’Unjci. Parce que c’est de ça qu’il est question, en réalité. Il n’y a pas de crise à l’Unjci, il y a un tout petit moment de turbulence, voulu, comme je l’ai dit, par un candidat qui n’a pas voulu laisser se faire l’élection. Je précise que le président du congrès n’a pas démissionné. Le Comité exécutif a fait son bilan et a obtenu quitus. Donc, il n’existe plus. Le Conseil d’administration a fait son bilan il y a eu quitus. Donc, il nous reste quoi ? Il nous reste l’organe qui a été élu, qui est le président du congrès. C’est lui seul qui est habilité, aujourd’hui, à convoquer un congrès et à organiser les élections. Nous nous opposons à ce que le gouvernement se mêle des affaires de l’Unjci, parce que nous sommes très jaloux de notre autonomie.
Que pensez-vous de la décision du Ministre de la Communication et des Médias de mettre sur pied un Comité des sages pour régler cette affaire ?
Il n’a pas cette compétence. Ce que nous demandons au ministère, c’est de mettre les moyens à la disposition du président du congrès, et mettre à sa disposition les forces de l’ordre pour que l’élection ait lieu. J’aimerais dire que César Etou n’était pas à son premier congrès. En dehors de lui, on ne peut pas faire le travail. Nous avons appris que le président sorti a nommé le président Yao Noël comme médiateur. Mais “MT” n’a plus pouvoir de nommer quelqu’un. Son mandat est fini dès lors qu’il y a eu quitus. Son Comité exécutif n’existe plus, il ne peut plus agir au nom de l’Unjci. Il faudrait que les journalistes restent sereins.
Réalisée par EUSTACHE GNABA
Le dimanche dernier, on devrait connaitre le nouveau président de l’Unjci, mais l’élection n’a pas eu lieu. Quel est votre commentaire par rapport à ce qui s’est passé?
Le sentiment qui m’anime est un sentiment de peine, de désolation. Parce que nous sommes journalistes, c’est-à-dire des redresseurs de torts. Vous savez, il est complètement malséant que ce soit nous-mêmes qui donnions l’image d’une organisation qui donne l’impression d’être mal organisée. C’est regrettable.
Selon vous, dimanche dernier, qu’est-ce qui a manqué ?
Le congrès était presque terminé, il ne restait plus que l’élection des organes dirigeants. Et puis, un groupe qui sentait se dessiner sa défaite a empêché la tenue de l’élection.
De quel groupe parlez-vous ?
C’est le groupe de JC (Jean-Claude Coulibaly, Ndlr) que tout le monde connaît.
Certains congressistes ont reproché au président ses tergiversations…
Vous savez, on ne peut pas avoir violé les textes au départ et demander qu’on les respecte après.
A quel moment les textes ont été violés ?
Ce n’est pas seulement JC qui les a violés. Même le président du Conseil exécutif, le président du Comité d’organisation et les trois candidats ont violé les textes. Vous savez, la procuration est un acte individuel. C’est un acte qu’un électeur qui pense qu’il ne peut pas être présent au congrès donne à un autre électeur présent, à qui il a confiance, et lui donne une consigne de vote pour le choix de son candidat. C’est secret. C’est ce que les textes disent, c’est ça la procuration. Mais comment ont-ils violé les textes ? C’est en allant se mettre autour du président du Comité d’organisation pour demander qu’on attribue des procurations aux candidats. Mais quand on remet un lot de procurations à un candidat, c’est pour faire quoi ? C’est une violation du secret de vote. Donc, au départ, en demandant au président du Comité d’organisation de leur donner un quota de procurations, ils avaient déjà violé les textes pour s’engager sur la voie du consensus. Ce n’est pas mauvais si les candidats ont opté pour la voie du consensus. Mais à partir du moment où vous avez choisi la voie du consensus, vous y allez. Vous vous êtes entendus sur 25 procurations par candidat. Dans la salle, JC dit qu’il faut, en plus des 25 procurations, qu’on permette à ceux qui ont d’autres procurations de voter. Ce n’est pas normal.
Aujourd’hui, la situation s’enlise. On a JC qui dit que le président du congrès n’est plus habilité à organiser quoi que ce soit, et de l’autre, les candidats Lance Touré et Franck Ettien qui estiment que le président du congrès doit aller jusqu’au bout de sa mission. Quelle est votre position ?
Elle est toute simple. Je suis membre de l’Unjci depuis sa création. Je suis dans la profession depuis 1988, j’ai donc 38 ans minimum d’expérience. Je fais partie des doyens de la profession. Aujourd’hui, en l’état actuel des choses, il faut que nous puissions intervenir. Je suis donc ici pour annoncer la naissance d’un nouveau collectif qui va donc défendre les intérêts de l’Unjci et l’autonomie de l’Unjci. Parce que c’est de ça qu’il est question, en réalité. Il n’y a pas de crise à l’Unjci, il y a un tout petit moment de turbulence, voulu, comme je l’ai dit, par un candidat qui n’a pas voulu laisser se faire l’élection. Je précise que le président du congrès n’a pas démissionné. Le Comité exécutif a fait son bilan et a obtenu quitus. Donc, il n’existe plus. Le Conseil d’administration a fait son bilan il y a eu quitus. Donc, il nous reste quoi ? Il nous reste l’organe qui a été élu, qui est le président du congrès. C’est lui seul qui est habilité, aujourd’hui, à convoquer un congrès et à organiser les élections. Nous nous opposons à ce que le gouvernement se mêle des affaires de l’Unjci, parce que nous sommes très jaloux de notre autonomie.
Que pensez-vous de la décision du Ministre de la Communication et des Médias de mettre sur pied un Comité des sages pour régler cette affaire ?
Il n’a pas cette compétence. Ce que nous demandons au ministère, c’est de mettre les moyens à la disposition du président du congrès, et mettre à sa disposition les forces de l’ordre pour que l’élection ait lieu. J’aimerais dire que César Etou n’était pas à son premier congrès. En dehors de lui, on ne peut pas faire le travail. Nous avons appris que le président sorti a nommé le président Yao Noël comme médiateur. Mais “MT” n’a plus pouvoir de nommer quelqu’un. Son mandat est fini dès lors qu’il y a eu quitus. Son Comité exécutif n’existe plus, il ne peut plus agir au nom de l’Unjci. Il faudrait que les journalistes restent sereins.
Réalisée par EUSTACHE GNABA