La question de l’apatridie prend de l’ampleur en Afrique en général et en particulier en Côte d’Ivoire en dépit des nombreuses actions que l’état consent pour remédier à ce fléau. C’est pourquoi, l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJ-CI) a pris son bâton de pèlerin a travers son projet «droit et nationalité pour tous» a initié un atelier de formation à l’endroit de 60 producteurs de radios des régions de Gboklé, Nawá, San-Pedro, Haut Sassandra, Tonpki, Cavally, Guémon, Bafing, et le Kabadougou. C’était au total 37 producteurs de radio sur 60 qui ont participé à l’atelier tenu les 1er et 02 Août dernier à Daloa. L’objectif de cette rencontre était d’inciter et encourager les membres du réseau à insérer des émissions d’information et de sensibilisation sur l’apatridie dans leurs différentes programmes, permettre aux populations d’avoir accès aux informations sur l’apatridie dans leurs langues maternelles et surtout mettre en place un réseau de radios de proximité pour la lutte contre l’apatridie (RAPLA). Selon la secrétaire générale, Madame Saraka Monique par ailleurs Coordonateur dudit projet a souligné que l’apatridie désigne une personne qu’aucun Etat ne Considère comme son ressortissant par application de sa législation. Lors de son allocution, elle a touché du doigt quelques causes de l’apatridie notamment, la non déclaration des naissances à la base, les migrations, les enfants trouvés et surtout l’ignorance qui est un phénomène dangereux. Ajoute-t-elle que le projet est né en 2013. «Vous serez au début de l’action en informant. Ensuite, vous accompagnerez ces actions selon vos attributions et à la fin, vous évaluerez » a-t-elle souhaité. Poursuit-elle pour dire que la communication est un outil capital pour le changement de comportement au sien de la communauté. Christopher Raymond, chef de la délégation sous-régional de HCR à Guiglo a félicité l’initiative de l’association des femmes juristes de côte d’ivoire. « Le HCR a mis en place une stratégie pour éradiquer l’apatridie autour de quatre principaux axes à savoir l’identification, la réduction, la prévention et la protection. Mais, en Côte d’Ivoire, nous avons ajouté la stratégie de communication en vue de changer la perception erronée des populations et d’améliorer des personnes apatrides. » A-t-il indiqué. Au cours de cet atelier plusieurs modules ont été enseignées notamment, les règles sur l’état civil en Côte d’Ivoire, les profils des personnes apatrides, les stratégies de lutte contre l’apatridie, comprendre le droit de nationalité et bien d’autres. Signalons que monsieur Salaou Saïd de la radio ouest-Fm de Man a été élu et investi comme le premier président du réseau des radios de proximité pour la lutte contre l’apatridie(RAPLA).
Dan De San
(Correspondant régional)
Dan De San
(Correspondant régional)