A l’issue du remaniement ministériel effectué, hier, le président de la République a procédé, sur proposition du premier ministre, à la nomination de 2 ministres dans le secteur de l’Economie et des finances. Il existe désormais dans le gouvernement un ministre de l’Economie et des finances et un ministre auprès du président de la République, chargé des Affaires économiques et financières. A y voir de près ce nouveau gouvernement, l’on pourrait se demander, outre le fait qu’il soit visiblement et utilement pléthorique, pourquoi 2 ministres pour un secteur qui était jusque-là géré de main de maître par un seul ministre. Dédier exclusivement un ministère plein auprès du président chargé des Affaires économiques et financières n’est-il pas de trop dans ce gouvernement de la Côte d’Ivoire qui a besoin de ressources pour améliorer le vécu des populations ? Lorsque nous regardons de plus près l’organisation et le fonctionnement de la présidence, ce département est bel et bien pris en compte aux affaires présidentielles. Les Affaires Présidentielles sont dirigées par un ministre chargé des Affaires Présidentielles. Et le Ministre chargé des Affaires Présidentielles est assisté d’un Directeur de Cabinet. Etant entendu que les Affaires Présidentielles disposent d’une Coordination Nationale du Renseignement ; d’une Direction des Services Extérieurs ; d’une Direction du Patrimoine et de la Logistique; d’une Direction des Affaires Financières et des Moyens Généraux et d’une Direction des Ressources humaines et des Œuvres sociales. En outre, le président de la République a des conseillers chargés des questions spécifiques. Pourquoi alors s’adjoindre un ministère plein, chargé des Affaires économiques et financières ? Quand on sait que l’installation et l’entretien d’un département ministériel coûte énormément d’argent. Est-ce qu’il était vraiment opportun d’ouvrir d’autres poches de dépenses surtout lorsqu’il s’agit d’un président qui se dit être un économiste, ayant pour objectif, la rationalisation des finances publiques ? On pourrait répondre par la négative sans se tromper. Sauf si cette décision est sous-tendue par d’autres fins inavouées.
F.B
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