Monsieur le Président, Cher Emmanuel,
Je suis très heureux de vous accueillir à Abidjan, à l’occasion de la visite officielle que vous effectuez en Côte d’Ivoire, en compagnie de votre épouse, Madame Brigitte MACRON.
Je voudrais, au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens, vous souhaiter, à vous-même, à votre épouse et à la forte délégation qui vous accompagne, le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire bienvenue en terre ivoirienne.
Votre visite est le symbole de la longue relation d’amitié et de coopération qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France, deux pays liés par la langue et la culture ; deux pays dont l’histoire commune est faite d’amitié sincère, de confiance et d’estime réciproque.
Votre visite vient donc renforcer davantage nos relations, qui sont déjà excellentes.
Monsieur le Président,
Au cours de notre entretien, nous avons échangé sur des sujets d’intérêts communs d’ordre bilatéral, régional et international et sur les voies et moyens de rendre notre coopération plus dynamique et beaucoup plus diversifiée.
Je vous ai exprimé ma satisfaction quant à la grande contribution de la France au développement de la Côte d’Ivoire, notamment à travers les entreprises françaises.
En effet, le secteur privé français en Côte d’Ivoire contribue à hauteur de 30% à la formation de notre Produit Intérieur Brut (PIB).
À la faveur de cette visite, nous avons décidé d’intensifier notre coopération avec la signature de plusieurs Accords notamment :
- L’avant-Projet du Métro d’Abidjan ;
- L’Accord relatif à la mise en oeuvre et à l’organisation de l’Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme ;
- Le Protocole relatif au partenariat de Défense entre la Côte d’Ivoire et la France ;
- La Convention de crédit dans le secteur de la Santé.
Au plan régional, nous avons longuement abordé les questions sécuritaires liées à l’expansion du terrorisme dans le Sahel ainsi que la situation sécuritaire préoccupante au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Je voudrais à nouveau vous remercier pour l’engagement de la France à nos côtés pour lutter contre ce fléau à travers notamment le G5 Sahel et l’Opération Barkhane.
Votre engagement a permis la mise en oeuvre du projet de l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme à Jacqueville, qui est la parfaite illustration de notre détermination commune à combattre efficacement ce fléau qui sévit dans notre sous-région.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les pays de l’UEMOA ont décidé de contribuer, à hauteur de 500 millions de dollars au financement du plan commun de lutte contre le terrorisme mis en place, en septembre dernier, par la CEDEAO et de mettre immédiatement à disposition 100 millions de dollars pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Monsieur le Président,
Nous avons également examiné l’état de la coopération monétaire entre la France et l’UEMOA. A ce sujet, je voudrais saluer le soutien de la France tout au long de l’évolution de notre système monétaire.
Le Franc CFA été un outil essentiel du développement de nos pays. Au fil des décennies, nous avons ensemble, fait évoluer ce système en procédant régulièrement aux réformes nécessaires pour renforcer notre zone monétaire et l’adapter aux contextes économique, régional et international.
Toutes ces réformes ont contribué à faire de notre zone monétaire l’une des plus performantes et dynamiques du continent, avec une croissance annuelle moyenne de 6 à 7% et une inflation maitrisée à moins de 3%. Ces performances, saluées au niveau national et international, sont une réelle source de satisfaction et de création de richesses pour nos populations, notamment les plus défavorisées.
Cependant, nous devons entreprendre des réformes encore plus ambitieuses afin de consolider notre dynamique de croissance, préserver le pouvoir d’achat de nos populations, et adresser les défis d’un monde en profonde mutation, avec notamment la création de l’ECO, la monnaie unique de la CEDEAO.
C’est pourquoi, en ma qualité de Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA et en vertu du mandat que mes pairs m’ont donné, je suis heureux d’annoncer, qu’en accord avec les autres Chefs d’État de l’UEMOA, nous avons décidé de faire une réforme du Franc CFA avec les trois(3) changements majeurs suivants :
- le changement du nom de la monnaie, de Franc CFA à ECO;
- l’arrêt de la centralisation de 50% de nos réserves de changes au Trésor Français et la fermeture du compte d’opérations;
- le retrait des Représentants de la France de tous les Organes de décision et de gestion de l’UEMOA.
Par ailleurs, cette importante réforme prend en compte notre volonté de construire notre futur, de manière responsable, afin d’attirer les investissements privés, de créer des emplois et de poursuivre le développement économique de nos pays.
C’est la raison pour laquelle, dans cette étape de la réforme, les Chefs d’Etat de l’UEMOA ont également décidé de maintenir la parité fixe de notre monnaie avec l’Euro et convenu du maintien de la garantie de convertibilité.
Cette importante réforme se traduira, dans quelques instants, par la signature d’un nouvel Accord de coopération monétaire par le Président du Conseil des Ministres de l’UEMOA et le Ministre de l’Economie et des Finances Français.
Monsieur le Président,
Je voudrais, au nom de mes pairs, saluer votre esprit d’ouverture et votre volonté de contribuer à l'intégration économique des pays en Afrique de l’Ouest.
Ce Samedi, 21 décembre 2019, est un jour historique pour nos pays et pour l’Afrique de l’Ouest.
Cette réforme représente un grand pas dans notre volonté de faire de notre région un espace économique intégré, dynamique et une source de prospérité pour nous-mêmes et pour les générations à venir.
Pour terminer, je voudrais Monsieur le Président, vous remercier sincèrement pour votre visite en Côte d’Ivoire.
Je tiens à nouveau à vous réaffirmer la volonté de la Côte d’Ivoire de dynamiser davantage sa coopération avec la France.
Enfin, je vous remercie pour l’excellente collaboration de la France pendant le mandat de la Côte d’Ivoire, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui arrive à son terme à la fin de ce mois de décembre 2019.
Je vous souhaite un bon séjour en Côte d’Ivoire et un très heureux anniversaire !
Je vous remercie.
Je suis très heureux de vous accueillir à Abidjan, à l’occasion de la visite officielle que vous effectuez en Côte d’Ivoire, en compagnie de votre épouse, Madame Brigitte MACRON.
Je voudrais, au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens, vous souhaiter, à vous-même, à votre épouse et à la forte délégation qui vous accompagne, le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire bienvenue en terre ivoirienne.
Votre visite est le symbole de la longue relation d’amitié et de coopération qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France, deux pays liés par la langue et la culture ; deux pays dont l’histoire commune est faite d’amitié sincère, de confiance et d’estime réciproque.
Votre visite vient donc renforcer davantage nos relations, qui sont déjà excellentes.
Monsieur le Président,
Au cours de notre entretien, nous avons échangé sur des sujets d’intérêts communs d’ordre bilatéral, régional et international et sur les voies et moyens de rendre notre coopération plus dynamique et beaucoup plus diversifiée.
Je vous ai exprimé ma satisfaction quant à la grande contribution de la France au développement de la Côte d’Ivoire, notamment à travers les entreprises françaises.
En effet, le secteur privé français en Côte d’Ivoire contribue à hauteur de 30% à la formation de notre Produit Intérieur Brut (PIB).
À la faveur de cette visite, nous avons décidé d’intensifier notre coopération avec la signature de plusieurs Accords notamment :
- L’avant-Projet du Métro d’Abidjan ;
- L’Accord relatif à la mise en oeuvre et à l’organisation de l’Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme ;
- Le Protocole relatif au partenariat de Défense entre la Côte d’Ivoire et la France ;
- La Convention de crédit dans le secteur de la Santé.
Au plan régional, nous avons longuement abordé les questions sécuritaires liées à l’expansion du terrorisme dans le Sahel ainsi que la situation sécuritaire préoccupante au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Je voudrais à nouveau vous remercier pour l’engagement de la France à nos côtés pour lutter contre ce fléau à travers notamment le G5 Sahel et l’Opération Barkhane.
Votre engagement a permis la mise en oeuvre du projet de l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme à Jacqueville, qui est la parfaite illustration de notre détermination commune à combattre efficacement ce fléau qui sévit dans notre sous-région.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les pays de l’UEMOA ont décidé de contribuer, à hauteur de 500 millions de dollars au financement du plan commun de lutte contre le terrorisme mis en place, en septembre dernier, par la CEDEAO et de mettre immédiatement à disposition 100 millions de dollars pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Monsieur le Président,
Nous avons également examiné l’état de la coopération monétaire entre la France et l’UEMOA. A ce sujet, je voudrais saluer le soutien de la France tout au long de l’évolution de notre système monétaire.
Le Franc CFA été un outil essentiel du développement de nos pays. Au fil des décennies, nous avons ensemble, fait évoluer ce système en procédant régulièrement aux réformes nécessaires pour renforcer notre zone monétaire et l’adapter aux contextes économique, régional et international.
Toutes ces réformes ont contribué à faire de notre zone monétaire l’une des plus performantes et dynamiques du continent, avec une croissance annuelle moyenne de 6 à 7% et une inflation maitrisée à moins de 3%. Ces performances, saluées au niveau national et international, sont une réelle source de satisfaction et de création de richesses pour nos populations, notamment les plus défavorisées.
Cependant, nous devons entreprendre des réformes encore plus ambitieuses afin de consolider notre dynamique de croissance, préserver le pouvoir d’achat de nos populations, et adresser les défis d’un monde en profonde mutation, avec notamment la création de l’ECO, la monnaie unique de la CEDEAO.
C’est pourquoi, en ma qualité de Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA et en vertu du mandat que mes pairs m’ont donné, je suis heureux d’annoncer, qu’en accord avec les autres Chefs d’État de l’UEMOA, nous avons décidé de faire une réforme du Franc CFA avec les trois(3) changements majeurs suivants :
- le changement du nom de la monnaie, de Franc CFA à ECO;
- l’arrêt de la centralisation de 50% de nos réserves de changes au Trésor Français et la fermeture du compte d’opérations;
- le retrait des Représentants de la France de tous les Organes de décision et de gestion de l’UEMOA.
Par ailleurs, cette importante réforme prend en compte notre volonté de construire notre futur, de manière responsable, afin d’attirer les investissements privés, de créer des emplois et de poursuivre le développement économique de nos pays.
C’est la raison pour laquelle, dans cette étape de la réforme, les Chefs d’Etat de l’UEMOA ont également décidé de maintenir la parité fixe de notre monnaie avec l’Euro et convenu du maintien de la garantie de convertibilité.
Cette importante réforme se traduira, dans quelques instants, par la signature d’un nouvel Accord de coopération monétaire par le Président du Conseil des Ministres de l’UEMOA et le Ministre de l’Economie et des Finances Français.
Monsieur le Président,
Je voudrais, au nom de mes pairs, saluer votre esprit d’ouverture et votre volonté de contribuer à l'intégration économique des pays en Afrique de l’Ouest.
Ce Samedi, 21 décembre 2019, est un jour historique pour nos pays et pour l’Afrique de l’Ouest.
Cette réforme représente un grand pas dans notre volonté de faire de notre région un espace économique intégré, dynamique et une source de prospérité pour nous-mêmes et pour les générations à venir.
Pour terminer, je voudrais Monsieur le Président, vous remercier sincèrement pour votre visite en Côte d’Ivoire.
Je tiens à nouveau à vous réaffirmer la volonté de la Côte d’Ivoire de dynamiser davantage sa coopération avec la France.
Enfin, je vous remercie pour l’excellente collaboration de la France pendant le mandat de la Côte d’Ivoire, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui arrive à son terme à la fin de ce mois de décembre 2019.
Je vous souhaite un bon séjour en Côte d’Ivoire et un très heureux anniversaire !
Je vous remercie.