En marge du 7ème congrès de la Société africaine de pathologie infectieuse (SAPI) et des 4èmes journées d’infectiologie de Côte d’Ivoire (JICI) organisées par la Société ivoirienne de pathologie infectieuse tropicale (SIPIT), les infectiologues africains francophones ont célébré jeudi à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, Prof. Kadio Auguste Dieudonné, le « Père » de l’infectiologie en Côte d’Ivoire.
Les spécialistes de l’infectiologie venus du Burkina Faso, du Mali, du Gabon, de la République Démocratique du Congo (RDC)… ont observé plusieurs « Standing Ovation » pour leur maître. Devant un déferlent torrent d’hommages, Prof. Kadio Auguste, a fini par craquer. En effet, très discrètement, l’homme né officiellement le 1er janvier 1941, a écrasé plusieurs fois des larmes chaque fois absorbées par une pochette juste à côté de ses yeux.
A la manœuvre, ses étudiants dont certains sont devenus ses collaborateurs. Il s’agit de Prof. Kacou Aka, Serge Eholié, de Dr. Makan Coulibaly, Kouakou Kouadio… Ce sont eux qui ont mûri l’idée et qui se sont partagés les rôles pour rendre possible cet hommage, selon leur expression, au « Maître des Maîtres des Maîtres » de son vivant.
Ils l’ont habillé avec un « pagne authentique, digne de la tradition akan » avec une couronne sur la tête, un grand collier au cou, le tout assorti de chaussures en harmonie avec ce modèle vestimentaire. Un tableau avec des motifs qui présentent le drapeau de la Côte d’Ivoire et d’autres qui rappellent la culture ivoirienne.
Selon Prof. Kacou Aka, Kadio Auguste est en ce qui concerne l’infectiologie en Côte d’Ivoire, tout simplement le « Premier ». « En effet, premier infectiologue ivoirien, vous avez été le premier maître de conférences dans cette discipline (..), le premier professeur titulaire. Le premier chef de service ivoirien spécialiste de cette discipline et le premier infectiologue ivoirien doyen de faculté », a-t-il rappelé.
En effet, avec son baccalauréat en sciences expérimentales obtenu au lycée classique d’Abidjan en 1963, le jeune Kadio Auguste est entré de son propre aveu en médecine, « contre mon gré ». Pourquoi ? Parce que son amour premier était l’agriculture qu’il a appris à aimer aux côtés de son père qu’il suivait dans sa plantation depuis son enfance.
Alors, « je voulais faire l’agronomie », a avoué Prof. Kadio Auguste à la retraite depuis 2007. Mais, « cette année là, il n’y a pas eu de bourse [en agronomie] pour l’Europe. Et le Président Houphouët qui voulait ouvrir la faculté de médecine, y a fait affecter tous les bacheliers de l’année », a-t-il révélé.
Malgré cette petite déception, Prof. Kadio pris très au sérieux la médecine pour être le « Maître des Maîtres des Maîtres » qu’il est aujourd’hui. C’est-à-dire, « un vrai chef de service modèle et charismatique », selon Prof. Kacou Aka, son étudiant et collaborateur lui-même aujourd’hui à la retraite.
En 1997, c’est en sa qualité de président de la 10ème Conférence Internationale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles (CISMA) à Abidjan, que l’Afrique obtient « la mise en place officielle des premiers traitements antirétroviraux en Afrique ».
Prof. Kadio a été pendant deux décennies [1987-2006], Chef de service des maladies infectieuses et tropicales au Chu de Treichville. Pour ses étudiants et ses collaborateurs, sa simplicité, son humilité et son sens du partage « allié à une parfaite connaissance de la médecine tropicale et de la pathologie infectieuse, ont été des atouts majeurs dans les batailles contre les endémies et épidémies des décantes passées ».
Ce qui leur permet d’affirmer que « le service et la discipline de maladies infectieuses se sont identifiés à vous ».
Tout un savoir-faire et savoir-être qu’il a appris selon lui-même, grâce au Prof. Pierre Pen, un français. Le premier doyen de la faculté de médecine. « C’est lui qui a établi toutes les structures et règles administratives pour évoluer dans cette discipline », se rappelle Prof Kadio.
« Ce que j’ai fait en tant que chef de service, c’est ce que j’ai appris avec le Prof Pen. Il m’a appris les rudiments de la médecine. Il m’a appris qu’il fallait être tous les jours à l’hôpital, qu’il fallait assurer ses gardes, et que c’était au contact du malade qu’on apprenait la médecine », a assuré le fêté.
Tout en rendant hommage à ses collaborateurs qui l’on soutenu, Prof. Kadio Auguste s’est souvenu que « dans mon cursus, ma devise était : ad augusta per angusta c’est-à-dire que la gloire ne s’acquiert pas aisément mais plutôt en passant par des chemins étroits et tortueux ».
Atapointe
Les spécialistes de l’infectiologie venus du Burkina Faso, du Mali, du Gabon, de la République Démocratique du Congo (RDC)… ont observé plusieurs « Standing Ovation » pour leur maître. Devant un déferlent torrent d’hommages, Prof. Kadio Auguste, a fini par craquer. En effet, très discrètement, l’homme né officiellement le 1er janvier 1941, a écrasé plusieurs fois des larmes chaque fois absorbées par une pochette juste à côté de ses yeux.
A la manœuvre, ses étudiants dont certains sont devenus ses collaborateurs. Il s’agit de Prof. Kacou Aka, Serge Eholié, de Dr. Makan Coulibaly, Kouakou Kouadio… Ce sont eux qui ont mûri l’idée et qui se sont partagés les rôles pour rendre possible cet hommage, selon leur expression, au « Maître des Maîtres des Maîtres » de son vivant.
Ils l’ont habillé avec un « pagne authentique, digne de la tradition akan » avec une couronne sur la tête, un grand collier au cou, le tout assorti de chaussures en harmonie avec ce modèle vestimentaire. Un tableau avec des motifs qui présentent le drapeau de la Côte d’Ivoire et d’autres qui rappellent la culture ivoirienne.
Selon Prof. Kacou Aka, Kadio Auguste est en ce qui concerne l’infectiologie en Côte d’Ivoire, tout simplement le « Premier ». « En effet, premier infectiologue ivoirien, vous avez été le premier maître de conférences dans cette discipline (..), le premier professeur titulaire. Le premier chef de service ivoirien spécialiste de cette discipline et le premier infectiologue ivoirien doyen de faculté », a-t-il rappelé.
En effet, avec son baccalauréat en sciences expérimentales obtenu au lycée classique d’Abidjan en 1963, le jeune Kadio Auguste est entré de son propre aveu en médecine, « contre mon gré ». Pourquoi ? Parce que son amour premier était l’agriculture qu’il a appris à aimer aux côtés de son père qu’il suivait dans sa plantation depuis son enfance.
Alors, « je voulais faire l’agronomie », a avoué Prof. Kadio Auguste à la retraite depuis 2007. Mais, « cette année là, il n’y a pas eu de bourse [en agronomie] pour l’Europe. Et le Président Houphouët qui voulait ouvrir la faculté de médecine, y a fait affecter tous les bacheliers de l’année », a-t-il révélé.
Malgré cette petite déception, Prof. Kadio pris très au sérieux la médecine pour être le « Maître des Maîtres des Maîtres » qu’il est aujourd’hui. C’est-à-dire, « un vrai chef de service modèle et charismatique », selon Prof. Kacou Aka, son étudiant et collaborateur lui-même aujourd’hui à la retraite.
En 1997, c’est en sa qualité de président de la 10ème Conférence Internationale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles (CISMA) à Abidjan, que l’Afrique obtient « la mise en place officielle des premiers traitements antirétroviraux en Afrique ».
Prof. Kadio a été pendant deux décennies [1987-2006], Chef de service des maladies infectieuses et tropicales au Chu de Treichville. Pour ses étudiants et ses collaborateurs, sa simplicité, son humilité et son sens du partage « allié à une parfaite connaissance de la médecine tropicale et de la pathologie infectieuse, ont été des atouts majeurs dans les batailles contre les endémies et épidémies des décantes passées ».
Ce qui leur permet d’affirmer que « le service et la discipline de maladies infectieuses se sont identifiés à vous ».
Tout un savoir-faire et savoir-être qu’il a appris selon lui-même, grâce au Prof. Pierre Pen, un français. Le premier doyen de la faculté de médecine. « C’est lui qui a établi toutes les structures et règles administratives pour évoluer dans cette discipline », se rappelle Prof Kadio.
« Ce que j’ai fait en tant que chef de service, c’est ce que j’ai appris avec le Prof Pen. Il m’a appris les rudiments de la médecine. Il m’a appris qu’il fallait être tous les jours à l’hôpital, qu’il fallait assurer ses gardes, et que c’était au contact du malade qu’on apprenait la médecine », a assuré le fêté.
Tout en rendant hommage à ses collaborateurs qui l’on soutenu, Prof. Kadio Auguste s’est souvenu que « dans mon cursus, ma devise était : ad augusta per angusta c’est-à-dire que la gloire ne s’acquiert pas aisément mais plutôt en passant par des chemins étroits et tortueux ».
Atapointe