Abidjan- Le nouveau rapport mondial 2020 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (Onusida) lancé ce lundi, fait ressortir une perturbation de la riposte contre le Sida à cause de la pandémie du coronavirus (Covid-19).
A l’issue d’un panel par visioconférence, le rapport indique que la pandémie de Covid-19 a lourdement perturbé la riposte contre le Sida et pourrait continuer sur sa lancée. Une interruption totale de six mois du traitement contre le VIH entraînerait plus de 500.000 morts supplémentaires en Afrique subsaharienne sur la période 2020-2021. Ce revers ramènerait le taux de mortalité lié au Sida dans la région africaine à celui de 2008, fait remarquer l’organisation onusienne, ajoutant qu'une interruption, ne serait-ce que de 20 %, provoquerait 110.000 morts supplémentaires.
« Mettre fin à la pandémie de Covid-19 dès 2020 et celle de VIH comme enjeux de santé publique à l’horizon 2030 ne constitue pas deux combats, mais un seul et même combat. Le combat pour mettre fin aux inégalités et œuvrer pour le plein respect des droits humains de toutes et de tous », a souligné la présidente de l'Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du Sida au Burundi, Jeanne Gapiya, lors des échanges.
Pour lutter contre les épidémies conjuguées du VIH et du Covid-19, l’Onusida et ses partenaires mènent une campagne mondiale en faveur d’un vaccin universel contre le Covid-19.
L’appel a déjà reçu la signature de 150 responsables et spécialistes du monde entier et exige que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de brevet, produits en masse et distribués gratuitement et équitablement à l’ensemble de la population, fait savoir le rapport.
Le programme commun presse également les pays à augmenter leurs investissements pour combattre ces deux maladies. Les investissements pour riposter au VIH ont chuté de 7 % entre 2017 et 2019 et représentent 18,6 milliards de dollars US. Ce qui signifie qu’il manque 30 % au budget de 26,2 milliards de dollars US nécessaire à une riposte efficace au VIH pour 2020, note-t-on.
Prenant part à ce panel initié à la faveur de la 23e conférence de la société internationale sur le Sida, le ministre ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Aka Aouélé, a tiré la sonnette d’alarme en insistant sur le fait que le Sida n'est pas terminé en Côte d'Ivoire et qu’il faille accélérer la mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH et intensifier la recherche des perdus de vue.
Le rapport révèle que le monde a accumulé un grand retard dans la prévention de nouvelles infections au VIH. 1,7 million de personnes a contracté le virus, soit plus du triple de l’objectif mondial.
L'on constate des progrès en Afrique orientale et australe où les nouvelles infections au VIH ont reculé de 38 % depuis 2010. Ces chiffres contrastent dramatiquement avec ceux d’Europe de l’Est et d’Asie centrale où les nouvelles infections au VIH ont explosé de 72 % depuis 2010.
Leur nombre a également bondi de 22 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 21 % en Amérique latine.
bsb/kp
A l’issue d’un panel par visioconférence, le rapport indique que la pandémie de Covid-19 a lourdement perturbé la riposte contre le Sida et pourrait continuer sur sa lancée. Une interruption totale de six mois du traitement contre le VIH entraînerait plus de 500.000 morts supplémentaires en Afrique subsaharienne sur la période 2020-2021. Ce revers ramènerait le taux de mortalité lié au Sida dans la région africaine à celui de 2008, fait remarquer l’organisation onusienne, ajoutant qu'une interruption, ne serait-ce que de 20 %, provoquerait 110.000 morts supplémentaires.
« Mettre fin à la pandémie de Covid-19 dès 2020 et celle de VIH comme enjeux de santé publique à l’horizon 2030 ne constitue pas deux combats, mais un seul et même combat. Le combat pour mettre fin aux inégalités et œuvrer pour le plein respect des droits humains de toutes et de tous », a souligné la présidente de l'Association nationale de soutien aux séropositifs et malades du Sida au Burundi, Jeanne Gapiya, lors des échanges.
Pour lutter contre les épidémies conjuguées du VIH et du Covid-19, l’Onusida et ses partenaires mènent une campagne mondiale en faveur d’un vaccin universel contre le Covid-19.
L’appel a déjà reçu la signature de 150 responsables et spécialistes du monde entier et exige que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de brevet, produits en masse et distribués gratuitement et équitablement à l’ensemble de la population, fait savoir le rapport.
Le programme commun presse également les pays à augmenter leurs investissements pour combattre ces deux maladies. Les investissements pour riposter au VIH ont chuté de 7 % entre 2017 et 2019 et représentent 18,6 milliards de dollars US. Ce qui signifie qu’il manque 30 % au budget de 26,2 milliards de dollars US nécessaire à une riposte efficace au VIH pour 2020, note-t-on.
Prenant part à ce panel initié à la faveur de la 23e conférence de la société internationale sur le Sida, le ministre ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Aka Aouélé, a tiré la sonnette d’alarme en insistant sur le fait que le Sida n'est pas terminé en Côte d'Ivoire et qu’il faille accélérer la mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH et intensifier la recherche des perdus de vue.
Le rapport révèle que le monde a accumulé un grand retard dans la prévention de nouvelles infections au VIH. 1,7 million de personnes a contracté le virus, soit plus du triple de l’objectif mondial.
L'on constate des progrès en Afrique orientale et australe où les nouvelles infections au VIH ont reculé de 38 % depuis 2010. Ces chiffres contrastent dramatiquement avec ceux d’Europe de l’Est et d’Asie centrale où les nouvelles infections au VIH ont explosé de 72 % depuis 2010.
Leur nombre a également bondi de 22 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 21 % en Amérique latine.
bsb/kp