Avec un taux de prévalence de 2,39% en 2020, la Côte d’Ivoire figure dans le "big five" des pays de l’Afrique subsaharienne les plus touchés avec le Nigeria, le Ghana, le Cameroun et la RD Congo, selon la situation épidémiologique actuelle du ViH/Sida et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) présentées aux journalistes le 15 juillet lors d’un atelier de formation à Abidjan.
Initiée par le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), cette session de formation avait pour objectif le renforcement des capacités des agents de presse sur l’évolution de la pandémie du VIH/SIDA et des IST en Côte d’Ivoire en termes de prévention, soin et traitement en vue de mieux informer les populations.
En Côte d’Ivoire, le VIH/Sida et les IST demeurent des problèmes de santé publique. Selon les chiffres officiels, 428.827 personnes vivent avec le VIH/Sida en 2020 avec une forte prédominance chez les femmes qui représentent 64,5% de l’ensemble des personnes infectées et 7,4% chez les enfants de 0 à 14 ans avec un pic de la contamination chez les 34 à 44 ans.
Toujours selon ces données, 157.771 soit 37% des personnes infectées sont dans le grand Abidjan avec une forte présence à Yopougon, la plus grande commune du pays. Les populations les plus vulnérables sont les transgenres (22,6%), les Travailleuses du sexe (12,6%) et les homosexuels avec 11,57% des cas d’infection.
Au premier semestre de 2020, on enregistre une diminution du nombre de nouveau cas d’infection qui est passé de 26.000 en 2010 à 12.000 nouveaux cas. Les cas de décès liés au Sida sont passés de 18.000 à 8000 sur la même période. Malgré cette baisse les chiffres ne sont pas satisfaisants.
Avec un taux de prévalence de 20/1000, les IST font la part belle des infections en Côte d’Ivoire. Elles font parties des 5 motifs de consultation chez les jeunes, qui sont de plus en plus touchés notamment les 15- 24 ans.
Ces chiffres alarmants résultent du non-respect des mesures de préventions primaires que sont l’abstinence, la fidélité et le port du préservatif (selon MICS-2016, 41% d’hommes utilisent le préservatif et 30,8% chez la femme).
On assiste également à la multiplication des pratiques sexuelles à risques dont la fameuse tontine sexuelle, les partouzes dans les soirées arrosées, appelée " Zè party" etc. Autre cause, la covid-19, qui a également freiné les consultations et les rendez-vous des personnes infectées. Ce qui met en mal l’atteinte des 1% de taux de prévalence à fin 2020.
Bien que n’existant pas encore de remède officiel contre le Sida dont on ne peut guérir totalement, on note une grande avancée avec les Antirétroviraux (ARV) qui empêchent le virus de se multiplier et d’atteindre une phase virale. Ces traitements ont beaucoup amélioré la qualité de vie des malades. Une mère séropositive peut même donner naissance à un enfant séronégatif.
Pr Ehui Eboi, Directeur Coordonnateur du PNLS, a saisi le cadre de cet atelier pour mettre en mission les journalistes en vue d’interpeller les populations sur la menace que représente le Sida et les IST et en même temps faire changer la perception de cette maladie.
« La Côte d’Ivoire s’est inscrite dans l’objectif 90.90.90 de l’ONUsida pour l’éradication du Sida comme problème de santé publique à l’horizon 2030. Pour y parvenir, nous comptons sur votre collaboration afin de relever tous les défis » a-t’il dit.
Détecté aux Etats Unis en 1981, le premier cas de la pandémie du Sida, a été détecté en Côte d’Ivoire en 1985. On assiste à une bonne connaissance de la maladie certes mais le danger est bien réel. Le monde est certes confronté à la furie de la pandémie de covid-19, mais la pandémie du VIH/Sida et les IST représentent toujours une menace et un problème de santé publique.
P. R
Initiée par le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), cette session de formation avait pour objectif le renforcement des capacités des agents de presse sur l’évolution de la pandémie du VIH/SIDA et des IST en Côte d’Ivoire en termes de prévention, soin et traitement en vue de mieux informer les populations.
En Côte d’Ivoire, le VIH/Sida et les IST demeurent des problèmes de santé publique. Selon les chiffres officiels, 428.827 personnes vivent avec le VIH/Sida en 2020 avec une forte prédominance chez les femmes qui représentent 64,5% de l’ensemble des personnes infectées et 7,4% chez les enfants de 0 à 14 ans avec un pic de la contamination chez les 34 à 44 ans.
Toujours selon ces données, 157.771 soit 37% des personnes infectées sont dans le grand Abidjan avec une forte présence à Yopougon, la plus grande commune du pays. Les populations les plus vulnérables sont les transgenres (22,6%), les Travailleuses du sexe (12,6%) et les homosexuels avec 11,57% des cas d’infection.
Au premier semestre de 2020, on enregistre une diminution du nombre de nouveau cas d’infection qui est passé de 26.000 en 2010 à 12.000 nouveaux cas. Les cas de décès liés au Sida sont passés de 18.000 à 8000 sur la même période. Malgré cette baisse les chiffres ne sont pas satisfaisants.
Avec un taux de prévalence de 20/1000, les IST font la part belle des infections en Côte d’Ivoire. Elles font parties des 5 motifs de consultation chez les jeunes, qui sont de plus en plus touchés notamment les 15- 24 ans.
Ces chiffres alarmants résultent du non-respect des mesures de préventions primaires que sont l’abstinence, la fidélité et le port du préservatif (selon MICS-2016, 41% d’hommes utilisent le préservatif et 30,8% chez la femme).
On assiste également à la multiplication des pratiques sexuelles à risques dont la fameuse tontine sexuelle, les partouzes dans les soirées arrosées, appelée " Zè party" etc. Autre cause, la covid-19, qui a également freiné les consultations et les rendez-vous des personnes infectées. Ce qui met en mal l’atteinte des 1% de taux de prévalence à fin 2020.
Bien que n’existant pas encore de remède officiel contre le Sida dont on ne peut guérir totalement, on note une grande avancée avec les Antirétroviraux (ARV) qui empêchent le virus de se multiplier et d’atteindre une phase virale. Ces traitements ont beaucoup amélioré la qualité de vie des malades. Une mère séropositive peut même donner naissance à un enfant séronégatif.
Pr Ehui Eboi, Directeur Coordonnateur du PNLS, a saisi le cadre de cet atelier pour mettre en mission les journalistes en vue d’interpeller les populations sur la menace que représente le Sida et les IST et en même temps faire changer la perception de cette maladie.
« La Côte d’Ivoire s’est inscrite dans l’objectif 90.90.90 de l’ONUsida pour l’éradication du Sida comme problème de santé publique à l’horizon 2030. Pour y parvenir, nous comptons sur votre collaboration afin de relever tous les défis » a-t’il dit.
Détecté aux Etats Unis en 1981, le premier cas de la pandémie du Sida, a été détecté en Côte d’Ivoire en 1985. On assiste à une bonne connaissance de la maladie certes mais le danger est bien réel. Le monde est certes confronté à la furie de la pandémie de covid-19, mais la pandémie du VIH/Sida et les IST représentent toujours une menace et un problème de santé publique.
P. R