Abidjan - Les députés de Gambie ont débattu, le jeudi 16 juillet 2020, d’un texte visant à abroger une loi adoptée sous l’ex-président Yahya Jammeh, qui réprime par une amende la dépigmentation, rapportent des médias internationaux.
Le projet ne put être voté à l’issue de la session mais devait être remis à une commission qui le soumettra ensuite en séance plénière aux députés dans les prochains jours.
Une loi adoptée en 1996 votée sous Yahya Jammeh qui a dirigé la Gambie de 1994 à 2017, interdit l’importation de produits éclaircissants et punit d’une amende de 30.000 dalasis (400 dollars) les importateurs et de 5.000 dalasis (100 dollars) pour les usagers.
Le député Halifa Sallah a jugé le texte nécessaire afin que des hommes cessent d’abuser des femmes en les menaçant de les dénoncer parce qu’elles se seraient éclairci la peau. Il a rapporté que des femmes agents des services de l’immigration ont été arrêtées pour dépigmentation, se sachant pas le sort encouru.
Alors que plusieurs députés se sont prononcés en faveur de l’abrogation, certains en pensent le contraire. Ils évoquent, pour le refus, des raisons de morale et de santé, en raison des dangers posés par certains produits.
Une député, Sainey Touray, a plaidé contre l’abrogation de la loi contre la dépigmentation. « Je ne vais pas soutenir quelque chose qui est néfaste à la santé », a-t-elle justifié.
Le phénomène de la dépigmentation existe dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et au sein de la diaspora noire. Il est surtout pratiqué par les femmes.
(AIP)
eaa/cmas
Le projet ne put être voté à l’issue de la session mais devait être remis à une commission qui le soumettra ensuite en séance plénière aux députés dans les prochains jours.
Une loi adoptée en 1996 votée sous Yahya Jammeh qui a dirigé la Gambie de 1994 à 2017, interdit l’importation de produits éclaircissants et punit d’une amende de 30.000 dalasis (400 dollars) les importateurs et de 5.000 dalasis (100 dollars) pour les usagers.
Le député Halifa Sallah a jugé le texte nécessaire afin que des hommes cessent d’abuser des femmes en les menaçant de les dénoncer parce qu’elles se seraient éclairci la peau. Il a rapporté que des femmes agents des services de l’immigration ont été arrêtées pour dépigmentation, se sachant pas le sort encouru.
Alors que plusieurs députés se sont prononcés en faveur de l’abrogation, certains en pensent le contraire. Ils évoquent, pour le refus, des raisons de morale et de santé, en raison des dangers posés par certains produits.
Une député, Sainey Touray, a plaidé contre l’abrogation de la loi contre la dépigmentation. « Je ne vais pas soutenir quelque chose qui est néfaste à la santé », a-t-elle justifié.
Le phénomène de la dépigmentation existe dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et au sein de la diaspora noire. Il est surtout pratiqué par les femmes.
(AIP)
eaa/cmas