Abidjan- Des militaires maliens ont pris, ce mardi 18 août 2020, le contrôle du camp Soundiata Keïta, situé à Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, après que des tirs aient retenti dans ce grand camp militaire.
Les raisons de ce coup de colère restent encore inconnues.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) appelle « les militaires à regagner sans délai leurs casernes » et « rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel », invitant les « militaires à demeurer dans une posture républicaine ».
L’Organisation régionale « condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l'ordre constitutionnel ». Elle affirme également suivre « avec une grande préoccupation » la situation, « avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe ».
Également inquiets, les États-Unis ont souligné, par la voix de leur émissaire pour le Sahel, Peter Pham, qu'ils « s'opposent » à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal, « que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité ».
Un militaire faisant partie de ceux qui ont pris le contrôle du camp, a affirmé qu'ils détenaient « plusieurs hauts gradés de l'armée, arrêtés par les frondeurs ». Plusieurs chancelleries occidentales ont également fait état de l'arrestation de personnalités politiques, dont des ministres. Des informations qui n'ont pu être confirmées de source officielle.
Ni la présidence, ni les services du Premier ministre n'avaient encore communiqué en milieu d'après-midi sur la situation. Une situation est « toujours volatile à Bamako », a twitté l'ambassade de France, en revenant sur les consignes de prudence à l’endroit de ses ressortissants. La France «condamne avec fermeté » la situation actuelle au Mali. Idem pour l’ambassade de Norvège, qui évoque une « mutinerie au sein des forces armées ».
Après l'annonce de la prise de contrôle du camp de Kati, des manifestants se sont rassemblés sur la place de l'Indépendance de Bamako, épicentre de la contestation depuis juin, pour réclamer à nouveau le départ du président Keïta.
De par ce coup de colère des militaires, la communauté internationale est préoccupée quant à un éventuel renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta, déjà confronté, à une contestation sans précédent depuis le coup d'Etat de 2012, organisée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali (M5-RFP).
eaa/fmo
Les raisons de ce coup de colère restent encore inconnues.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) appelle « les militaires à regagner sans délai leurs casernes » et « rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel », invitant les « militaires à demeurer dans une posture républicaine ».
L’Organisation régionale « condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l'ordre constitutionnel ». Elle affirme également suivre « avec une grande préoccupation » la situation, « avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe ».
Également inquiets, les États-Unis ont souligné, par la voix de leur émissaire pour le Sahel, Peter Pham, qu'ils « s'opposent » à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal, « que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité ».
Un militaire faisant partie de ceux qui ont pris le contrôle du camp, a affirmé qu'ils détenaient « plusieurs hauts gradés de l'armée, arrêtés par les frondeurs ». Plusieurs chancelleries occidentales ont également fait état de l'arrestation de personnalités politiques, dont des ministres. Des informations qui n'ont pu être confirmées de source officielle.
Ni la présidence, ni les services du Premier ministre n'avaient encore communiqué en milieu d'après-midi sur la situation. Une situation est « toujours volatile à Bamako », a twitté l'ambassade de France, en revenant sur les consignes de prudence à l’endroit de ses ressortissants. La France «condamne avec fermeté » la situation actuelle au Mali. Idem pour l’ambassade de Norvège, qui évoque une « mutinerie au sein des forces armées ».
Après l'annonce de la prise de contrôle du camp de Kati, des manifestants se sont rassemblés sur la place de l'Indépendance de Bamako, épicentre de la contestation depuis juin, pour réclamer à nouveau le départ du président Keïta.
De par ce coup de colère des militaires, la communauté internationale est préoccupée quant à un éventuel renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta, déjà confronté, à une contestation sans précédent depuis le coup d'Etat de 2012, organisée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali (M5-RFP).
eaa/fmo
