Le Conseil Café Cacao (CCC) a lancé, en septembre 2020, son projet de création d’un complexe agroindustriel de transformation du cacao. Une grande première pour la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de l’or brun avec une offre de plus 45% pour une récolte moyenne de 2 millions de tonnes.
L’entrée du CCC dans l’industrialisation est un premier pas pour compenser l’attentisme des multinationales malgré leurs puissances financières qui semblent rechigner à accélérer l’industrialisation de ce secteur vital pour l’économie où les entreprises ivoiriennes disparaissent. Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara s’était rendu sur le site d’Akoupé-Zeudji près d’Abidjan pour soutenir cette initiative du régulateur qui nécessitera un investissement de plus 220 milliards fcfa pour une capacité de production de 50 000 tonnes.
Mais ce projet sera adossé à des magasins de stockage et de conditionnement à Abidjan et à San Pedro. L’arrivée du CCC dans la transformation ne règle pas pour autant la donne monopolistique dans le secteur. Six multinationales (Cargill, Olam, Sucden, Touton, Cémoi et Barry Callebault) contrôlent la filière, des achats de fèves brutes jusqu’à la transformation. Malgré les efforts en investissements de ces majors dans l’industrialisation, assortis d’avantages fiscaux de l’Etat, le taux de transformation des fèves ne dépasse pas 30% de la récolte nationale.
La capacité installée est estimée à plus de 750 000 tonnes, mais la Côte d’Ivoire ne broie que moins de 600 000 tonnes. Les acteurs ivoiriens ou étrangers qui opèrent dans la transformation ne parviennent pas à avoir des débouchés, car les six majors installés en Côte d’Ivoire monopolisent toutes les ventes. Cargill, Olam, Touton, Ecom, Barry Callebault et Sucden ont une exclusivité avec les chocolatiers comme Mars, Mondelez, Ferero….
Les exportations ivoiriennes restent dépendantes des fèves et exposent régulièrement le pays à la conjoncture internationale sur les marchés du cacao. Le Groupement des négociants ivoiriens (GNI) regroupant une quinzaine d’exportateurs nationaux a écrit au gouvernement pour proposer l’inclusion des Ivoiriens dans les secteurs importants comme la transformation et l’exportation des fèves.
Une position qui n’est pas une attaque contre les majors, mais une proposition pour faire participer les entreprises ivoiriennes, en mettant fin au monopole. Le GNI suggère une attribution obligatoire et systématiques de 20% des contrats.
JEROME N’DRI
L’entrée du CCC dans l’industrialisation est un premier pas pour compenser l’attentisme des multinationales malgré leurs puissances financières qui semblent rechigner à accélérer l’industrialisation de ce secteur vital pour l’économie où les entreprises ivoiriennes disparaissent. Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara s’était rendu sur le site d’Akoupé-Zeudji près d’Abidjan pour soutenir cette initiative du régulateur qui nécessitera un investissement de plus 220 milliards fcfa pour une capacité de production de 50 000 tonnes.
Mais ce projet sera adossé à des magasins de stockage et de conditionnement à Abidjan et à San Pedro. L’arrivée du CCC dans la transformation ne règle pas pour autant la donne monopolistique dans le secteur. Six multinationales (Cargill, Olam, Sucden, Touton, Cémoi et Barry Callebault) contrôlent la filière, des achats de fèves brutes jusqu’à la transformation. Malgré les efforts en investissements de ces majors dans l’industrialisation, assortis d’avantages fiscaux de l’Etat, le taux de transformation des fèves ne dépasse pas 30% de la récolte nationale.
La capacité installée est estimée à plus de 750 000 tonnes, mais la Côte d’Ivoire ne broie que moins de 600 000 tonnes. Les acteurs ivoiriens ou étrangers qui opèrent dans la transformation ne parviennent pas à avoir des débouchés, car les six majors installés en Côte d’Ivoire monopolisent toutes les ventes. Cargill, Olam, Touton, Ecom, Barry Callebault et Sucden ont une exclusivité avec les chocolatiers comme Mars, Mondelez, Ferero….
Les exportations ivoiriennes restent dépendantes des fèves et exposent régulièrement le pays à la conjoncture internationale sur les marchés du cacao. Le Groupement des négociants ivoiriens (GNI) regroupant une quinzaine d’exportateurs nationaux a écrit au gouvernement pour proposer l’inclusion des Ivoiriens dans les secteurs importants comme la transformation et l’exportation des fèves.
Une position qui n’est pas une attaque contre les majors, mais une proposition pour faire participer les entreprises ivoiriennes, en mettant fin au monopole. Le GNI suggère une attribution obligatoire et systématiques de 20% des contrats.
JEROME N’DRI