On en sait un peu plus sur le rôle de l’état de Côte d’Ivoire sur le procès de l’ancien président de la république Laurent Gbagbo et l’ex leader des jeunes patriotes Charles Blé Goudé. Invité de l’émission ‘’NCI 360’’ de la chaine de télé NCI le dimanche 4 avril dernier, Maître Abdoulaye Ben Méïté, avocat de la Côte d’Ivoire a fait des éclairages importants. « L’état de Côte d’Ivoire n’était pas partie au procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé Goudé devant la Cours pénale internationale (CPI) », a précisé l’homme de droit. De ses explications devant les autres invités, Me Méïté a fait savoir que c’est avec l’autorisation du pays que la CPI a entrepris des enquêtes sur le territoire ivoirien au lendemain de la crise post-électorale. « A l’initiative et à la demande de la CPI seule, ces enquêtes ont conduit à l’extradition de messieurs Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur lesquels pesaient de lourds soupçons de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », a-t-il déclaré avant d’ajouter que cela dénote de la volonté de la Côte d’Ivoire de créer un état de droit. L’avocat a toutefois précisé que c’est suite à la requête présentée par les accusés pour solliciter la levée des conditions greffées à leur liberté par la chambre d’appel en dépit de leur acquittement par la 1ère chambre, que l’Etat de Côte d’Ivoire a sollicité et obtenu de la chambre d’appel, l’autorisation de faire des observations sur cette demande précise des accusés au cours de l’audience d’examen de celle-ci. Pour lui, le pays est uniquement est intervenu dans ce procès en tant que "ami de la Cour", expression désignant les personnes tierces au procès mais susceptibles d’éclairer davantage la lanterne de la Cour sur un fait à travers des informations.
Sur l’acquittement des prévenus en appel, l’avocat de la Côte d’Ivoire a précisé que cela ne constitue pas une défaite pour la Côte d’Ivoire et ne dédouane pas automatiquement les accusés. « Je félicite la Côte d’Ivoire d’avoir offert cette opportunité qui est gage de l’état de droit. La procureure de la CPI n’a pas été à mesure de convaincre la cours de la réalité des charges retenues contre ces accusés. Mais il faut avoir une autre lecture du procès pénal. Une personne peut être acquittée non pas parce qu’elle n’est pas coupable mais parce qu’on n’a pas réussi à prouver sa culpabilité », a-t-il justifié sur les antennes de NCI. Même s’il reconnait l’acquittement des accusés, il a aussi souligné qu’il y a quand même 3000 morts et encore des victimes qui portent des séquelles indélébiles de cette crise post-électorale sur lesquelles on ne peut pas faire table rase aussi facilement.
Aux dires de l’avocat de la Côte d’Ivoire, l’après procès est l’affaire des prévenus. Car libérés, l’ancien Laurent Gbagbo et son co-accusé Blé Goudé, ont désormais toutes les cartes en main pour aller à une réconciliation vraie et faciliter leur retour au pays. « Que les acquittés aient le triomphe modeste. Blé Goudé a eu le profil bas dès la sortie du procès. J’ose croire que ses déclarations relèvent de la sincérité et je n’ai pas de raison d’en douter », a dit Me Méïté. Il a invité néanmoins : « Laurent Gbagbo et Blé Goudé à créer les conditions de la réconciliation pour apaiser les cœurs ». « Mais la Côte d’Ivoire a également le droit de se demander : qu’est-ce qui s’est passé… Car les autres ont l’impression de dire que comme chez eux, ils n’ont pas été condamnés, alors les coupables se trouvent dans l’autre camp », a-t-il nuancé et de souligner : « Il faut aller sur le prisme d’une sincérité dans le langage, l’attitude et non dans une attitude de défiance ». Devant les autres invités, Maître Abdoulaye Ben Méïté, également député, a indiqué que la Côte d’Ivoire a le devoir de créer les conditions de sa tranquillité et de sa quiétude.
Dans son éclairage et son opinion sur les perspectives à venir, Maître Méïté a implicitement indiqué que la suite des événements dépendra de la posture et de l’attitude des acquittés. « Ils pourraient, pourquoi pas, solliciter et obtenir la clémence de l’Etat ivoirien, notamment pour leur précédente condamnation définitive pour d’autres faits, pourvu que l’attitude de ces derniers soit conforme à un tel souhait ».
‘’NCI 360’’, le magazine qui passe en revue l’actualité de la semaine, est une émission-débat du journaliste et présentateur Ali Diarrassouba. Les sujets du dimanche 4 avril 2021 étaient ‘’Gbagbo Laurent et Charles Blé Goudé, l’acquittement et après ?’’ avec des sous thèmes comme les enjeux juridiques politiques. Les débats étaient animés par Me Gohi Bi, avocat des acquittés, Me Abdoulaye Ben Méïté, avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire et député, Dr Sylvain Nguessan, Directeur de l’institut de stratégie d’Abidjan, Dr Nahi Pregnon, Enseignant chercheur en sciences politiques, Wakili Alafe, journaliste éditorialiste et DG de L’Intelligent d’Abidjan et Sylvain Debailly, journaliste.
A. N.
Sur l’acquittement des prévenus en appel, l’avocat de la Côte d’Ivoire a précisé que cela ne constitue pas une défaite pour la Côte d’Ivoire et ne dédouane pas automatiquement les accusés. « Je félicite la Côte d’Ivoire d’avoir offert cette opportunité qui est gage de l’état de droit. La procureure de la CPI n’a pas été à mesure de convaincre la cours de la réalité des charges retenues contre ces accusés. Mais il faut avoir une autre lecture du procès pénal. Une personne peut être acquittée non pas parce qu’elle n’est pas coupable mais parce qu’on n’a pas réussi à prouver sa culpabilité », a-t-il justifié sur les antennes de NCI. Même s’il reconnait l’acquittement des accusés, il a aussi souligné qu’il y a quand même 3000 morts et encore des victimes qui portent des séquelles indélébiles de cette crise post-électorale sur lesquelles on ne peut pas faire table rase aussi facilement.
Aux dires de l’avocat de la Côte d’Ivoire, l’après procès est l’affaire des prévenus. Car libérés, l’ancien Laurent Gbagbo et son co-accusé Blé Goudé, ont désormais toutes les cartes en main pour aller à une réconciliation vraie et faciliter leur retour au pays. « Que les acquittés aient le triomphe modeste. Blé Goudé a eu le profil bas dès la sortie du procès. J’ose croire que ses déclarations relèvent de la sincérité et je n’ai pas de raison d’en douter », a dit Me Méïté. Il a invité néanmoins : « Laurent Gbagbo et Blé Goudé à créer les conditions de la réconciliation pour apaiser les cœurs ». « Mais la Côte d’Ivoire a également le droit de se demander : qu’est-ce qui s’est passé… Car les autres ont l’impression de dire que comme chez eux, ils n’ont pas été condamnés, alors les coupables se trouvent dans l’autre camp », a-t-il nuancé et de souligner : « Il faut aller sur le prisme d’une sincérité dans le langage, l’attitude et non dans une attitude de défiance ». Devant les autres invités, Maître Abdoulaye Ben Méïté, également député, a indiqué que la Côte d’Ivoire a le devoir de créer les conditions de sa tranquillité et de sa quiétude.
Dans son éclairage et son opinion sur les perspectives à venir, Maître Méïté a implicitement indiqué que la suite des événements dépendra de la posture et de l’attitude des acquittés. « Ils pourraient, pourquoi pas, solliciter et obtenir la clémence de l’Etat ivoirien, notamment pour leur précédente condamnation définitive pour d’autres faits, pourvu que l’attitude de ces derniers soit conforme à un tel souhait ».
‘’NCI 360’’, le magazine qui passe en revue l’actualité de la semaine, est une émission-débat du journaliste et présentateur Ali Diarrassouba. Les sujets du dimanche 4 avril 2021 étaient ‘’Gbagbo Laurent et Charles Blé Goudé, l’acquittement et après ?’’ avec des sous thèmes comme les enjeux juridiques politiques. Les débats étaient animés par Me Gohi Bi, avocat des acquittés, Me Abdoulaye Ben Méïté, avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire et député, Dr Sylvain Nguessan, Directeur de l’institut de stratégie d’Abidjan, Dr Nahi Pregnon, Enseignant chercheur en sciences politiques, Wakili Alafe, journaliste éditorialiste et DG de L’Intelligent d’Abidjan et Sylvain Debailly, journaliste.
A. N.