Jean Yves Abonga, président de l'Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (IFCI) a annoncé sa candidature pour briguer le poste de Président du Conseil d'administration de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (MUGFECI). C'était au cours d'une conférence de presse tenue à cet effet au siège de sa centrale syndicale sis à Yopougon. La tête de liste "Groupe la mutualité vraie", a expliqué la motivation de sa candidature résumée en ces mots : " Nous ne pouvions plus rester insensibles face à la détresse de tous ces mutualistes qui n'arrivent plus à se soigner convenablement". C'est pourquoi, a-t-il poursuivi "par devoir, nous répondons favorablement à l'appel de ces milliers de mutualistes désemparés qui ont souhaité nous voir nous engager dans ce processus électoral à travers la constitution d'un groupe". Il a fait l'état des lieux de la gestion actuelle de la MUGEFCI, et fait une ébauche de son programme. "Depuis 2017, avec l'avènement de l'équipe dirigeante actuelle, les mutualistes rencontrent d'énormes difficultés. Les mutualistes possédant la carte grise ne peuvent pratiquement plus se faire servir des médicaments en pharmacie. Ils sont contraints de recourir à l'achat direct de ces médicaments ou à l'automédication", s'est offusqué le candidat Jean Yves Abonga. Il est revenu sur l'introduction de la nouvelle carte de prestation dite CARTE UNIQUE INTELLIGENTE, au coût de 10000 francs et à la charge du mutualiste. "Bien que clamant à cor et à cri le caractère facultatif de cette carte, le Conseil d'Administration l'a rendue insidieusement obligatoire. En outre, même avec l'achat de cette carte, les mutualistes se retrouvent désillusionnés car l'accès aux médicaments demeure une difficulté". Il a en outre dénoncé la mise en place de produits complémentaires facultatifs au régime de base au lieu de respecter les clauses du Régime Complémentaire Obligatoire. Pour Abonga, de ce fait, « les mutualistes qui paient plus ont de meilleures prestations pendant que ceux qui paient moins n'ont quasiment plus accès aux médicaments. Cela crée une catégorisation des mutualistes". Abordant la question de la gestion financière, il s'est indigné de l'augmentation des charges de fonctionnement "Pendant que les ressources liées aux cotisations ont été réduites. (...) nous constatons un tableau sombre de notre outil de solidarité. Face à toutes ces difficultés, nous ne pouvions donc rester sourds à la détresse des mutualistes". C'est pourquoi, indique-t-il, "nous nous engageons à mettre fin à la souffrance des mutualistes. Notre candidature est celle de tous ces mutualistes qui aspirent au changement basé sur le respect des principes fondamentaux de la mutualité" Le GROUPE LA MUTUALITE VRAIE, au dire du candidat Abonga, pour retourner "aux principes fondamentaux de la mutualité; fondamentaux basés sur la solidarité, l'équité, le fonctionnement démocratique, la non-lucrativité, l'autonomie et la liberté dans le respect des lois, et la participation responsable". Et ce par "réconcilier les mutualistes avec notre outil de solidarité. Il s'agira de faciliter l'accès aux prestations à travers la suppression des mesures discriminatoires mises en œuvre par l'équipe actuelle. Nous œuvrons aussi, en synergie avec la Caisse Nationale Assurance Maladie (CNAM), à rendre plus opérationnelles les prestations de la Couverture Maladie Universelle (CMU) dans les centres de santé publics et à les étendre aux cliniques privées agréées".
JEAN PRISCA
JEAN PRISCA