Abidjan - Des anciens membres du Conseil consultatif de l'éducation nationale (CCEN) ont exprimé mardi 03 août 2021 dans une déclaration, leurs inquiétudes pour la rentrée des classes 2021-2022, prévue en septembre 2021.
Selon le porte-parole de cette plateforme, Pasteur Kaha Grivaz Lucien, avec le redoublement généralisé, il faut s’attendre à des effectifs pléthoriques dans les classes de fin de cycle.
« La tension sur les salles de classe sera ainsi exacerbée, ainsi que le manque d’enseignants et d’encadreurs. Il faudra alors craindre que les résultats attendus au CEPE et au BEPC soient faibles en 2021-2022 et ainsi de suite », a prévenu Pasteur Kaha.
Les parents d'élèves redoutent qu'au primaire, la double vacation soit la norme induisant une formation au rabais et craignent qu'au secondaire, les enseignants ne pourront plus évaluer correctement leurs enfants.
Ils sont également convaincus qu'avec les échecs endémiques de l'année scolaire 2020-2021, la prochaine rentrée scolaire 2021-2022 s'annonce sous les auspices les plus défavorables et disent tenir le ministère de l'Education nationale et de l’Alphabétisation pour responsable de cette malheureuse situation.
Tout en réaffirmant leur disponibilité à soutenir toutes les bonnes actions pour l’avancement du système scolaire, les ex-membres du CCEN attendent des états généraux de l'Education qu'ils posent le cadre d'un travail mutualisé au service de l'Ecole ivoirienne.
Pour l’année scolaire écoulée, les parents d’élèves notent que les enfants sont allés aux examens avec un traumatisme avéré. « Des épreuves ont été reprises parce qu’il n’y aurait pas de conformité entre les exercices entre les exercices et le programme allégé en vigueur pendant l’année 2020-2021 », ont-ils dénoncé.
Aussi, révèlent-t-ils que des délibérations à l’examen de l’entrée en Sixième, des notes du contrôle continu pour plusieurs inspections n’ont pas été prises en compte dans le calcul des points auxdits examens, entrainant de facto l’échec de plusieurs milliers d’élèves.
« En tant que parents d’élèves, nous sommes en droit d’exiger que cela ne contrarie pas les efforts chèrement consentis par les familles pour l’éducation de leurs enfants. L’avenir de nos enfants ne saurait être sacrifié sur l’autel de conquête politique ou de quelques postures inutilement politicienne », a soutenu Pasteur Kaha.
(AIP)
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