Alors que plusieurs pays africains peinent encore à moderniser leurs activités postales, la digitalisation semble être une réalité à Djibouti.
Le 18 aout 2021, a été reçu en marge du 27ème congres postal universel à Abidjan, le Directeur Général de la Poste de Djibouti, Bahnan Ali Maidal qui s’est réjouit de prendre part à cet important rendez-vous du secteur postal mondial, le premier à se tenir en Afrique subsaharienne.
Interrogé sur le secteur postal de son pays, Monsieur Bahnan a affirmé que la poste de Djibouti se porte bien et s’inscrit dans un projet de développement à travers la digitalisation de ses services. Le Directeur Général de la Poste de Djibouti estime en effet que pour s’inscrire dans une dynamique de croissance, les postes sont obligées de faire leur mue et de se doter d’outils technologiques performants pour répondre efficacement aux exigences des marchés.
La poste de Djibouti crée des produits et services innovants qui lui permettent d’offrir à sa population, des solutions logistiques adaptées à leur réalité économique, financière et sociale. A titre d’exemple, la poste de Djibouti a développé un service e-commerce qui permet aux artisans locaux de vendre leurs articles en ligne, à travers un système d’adresse virtuelle en Europe. Ce type d’innovation permettent surtout aux petites entreprises, d’atteindre des cibles éloignées et accroitre ainsi leur chiffre d’affaires.
Le premier responsable de la poste de Djibouti s’est dit satisfait du niveau de la connectivité, estimé à 80% sur l’ensemble du territoire. Au moins 7 câbles sous-marins passent par Djibouti, ce qui n’est pas négligeable comme disposition technologique. Ces câbles partent jusqu’au Congo, au Rwanda, en Ethiopie et permettent la stabilisation de la connectivité. Grâce à cette connectivité, les projets de digitalisation des services postaux ont pu se concrétiser et permettent aujourd’hui, de réduire les délais de livraison.
« Nous sommes extrêmement bien connectés. Au niveau internet, nous ne relevons pas de problème particulier son notre connectivité et sur les débits. La couverture internet est d’un bon niveau ». L’objectif visé par les autorités djiboutiennes, est de renforcer davantage la connectivité afin d’accroitre la performance des services offerts aux citoyens. « Dans tous les bureaux de postes nous avons la connexion internet gratuite pour nos citoyens », s’est réjoui le Directeur Général de la poste de Djibouti.
Ce petit pays d’Afrique de l’Est compte 12 bureaux de postes (dont 6 dans la capitale) pour 250 employés. Au-delà des services postaux classiques, la poste djiboutienne ambitionne de se positionner comme un hub logistique « Nous travaillons avec le gouvernement pour assurer notre rôle de hub logistique. Nous sommes le premier débouché d’un grand pays qu’est l’Ethiopie », a-t-il indiqué.
Bahnan Ali Maidal assure que les postes du monde entier ont toujours su faire preuve de résilience face à toutes les innovations technologiques et existeront toujours. La poste est un service incontournable. Se penchant sur la question du développement de ce service en Afrique, le Directeur Général de la Poste de Djibouti a reconnu a toutefois que les postes en Afrique ont les mêmes difficultés. La coordination entre les services, le renforcement du capital humain et l’investissement massif représentent un préalable pour favoriser le développement des postes en Afrique. Sans investissement massif dans ce secteur, il sera difficile que les postes africaines atteignent le niveau de performance des pays occidentaux et d’Asie. « Nous commençons à être très professionnels et cela à un coût, au niveau de l’investissement. Le chiffre d’affaires de la poste djiboutienne se situe aux alentours entre 5 à 7 millions d’euros l’année. On est très en deçà de ce qu’on pourrait faire », a-t-il poursuivi. L’accompagnement financier représente en effet, le premier levier de développement des postes. Aussi, apparait-il primordial que les gouvernements africains accordent au développement des services postaux, une place primordiale dans les réflexions stratégiques et dans les investissements économiques prévus dans les plans nationaux de développement.
Toujours selon le conférencier, Djibouti est bien connecté. Il n’est pas loin de 80% dans les zones habités. Au moins 7 câbles sous-marins passent par Djibouti. Ce qui n’est pas négligeable comme disposition technologique. Ces câbles partent jusqu’au Congo, au Rwanda, en Ethiopie qui permettent à travers la digitalisation des services, de réduire les délais de livraison. « Nous sommes extrêmement bien connectés, au niveau internet nous n’avons ne relevons pas de problème particulier son notre connectivité et sur les débits. La couverture internet est d’un bon niveau. Nous essayons d’avoir une connectivité déployée sur l’ensemble du territoire. Dans tous les bureaux de postes nous avons la connexion internet gratuite pour nos citoyens », s’est-il réjoui.
A. N