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Société Publié le jeudi 9 septembre 2021 | Le Nouveau Réveil

Colloque international sur les conflits et la réconciliation en Afrique / Le ministre-gouverneur Augustin Thiam : « La réconciliation ne viendra pas de nos dirigeants politiques… »

© Le Nouveau Réveil Par DR
PI2R : les Ministres Souleymane Diarrassouba et Augustin Thiam font des dons aux populations du District autonome de Yamoussoukro
Au nom du Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, les ministres Souleymane Diarrassouba et Augustin Thiam ont fait don de 4 ambulances, 3000 chaises et 15 bâches aux populations de Yamoussoukro. C’était au cours d’une cérémonie, le samedi 20 février 2021, sur l’esplanade de la sous-préfecture.

Centre international de recherche, la Fondation Félix Houphouët-Boigny (FFHB) pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, qui organise à intervalles réguliers, les colloques sur la pensée politique d’Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire, réuni quatre jours durant, les historiens venus des quatre coins du continent pour réfléchir sur la thématique des « conflits et de la réconciliation en Afrique à travers l’histoire »

 

C’est la Salle 500 places de la FFHB pour la recherche de la paix qui a accueilli les universitaires et les autorités politiques et administratives à l’ouverture des travaux. Pour le mot de bienvenue aux hôtes du jour, Konaté Karamoko, 6è adjoint au maire, a salué l’heureuse initiative de ces journées de réflexion, qui viendra sous-tendre les efforts de réconciliation entamés dans les différents pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, en proie à des crises.

 

Cheville ouvrière de ce colloque international, professeur Jean Noël Loucou, Secrétaire général de la Fondation, a traduit sa gratitude aux vaillants chercheurs historiens, qui n’ont ménagé aucun effort pour répondre à son appel. Abordant le sujet qui réunit toutes ces éminentes grises, il a fait noter que « les conflits sont consubstantiels aux sociétés humaines et qu’il faut en déterminer les facteurs exogènes et endogènes, leur évolution et leur résolution (…) La réflexion portera aussi sur les mécanismes de prévention des conflits. Ceux-ci peuvent être prévenus plutôt que traités dans la crise. Car, comme nous l’enseigne le président Houphouët-Boigny « l’usage de la force n’a jamais réglé aucun problème et ne fait qu’engendrer des haines dont les séquelles empoisonnées persistent à travers les générations ». Comment donc parvenir à se réconcilier à la suite d’un conflit, d’une querelle, d’une guerre ? « (…) De quelles souffrances l’humanité n’est-elle pas affligée parce qu’elle ne sait pas se réconcilier ? », comme nous interpelle le pape Jean-Paul II. », a-t-il lancé la réflexion.

 

« LA RÉCONCILIATION NE VIENDRA PAS DE NOS DIRIGEANTS POLITIQUES »

 

L’ouverture des travaux de ce colloque international a été l’affaire du ministre-gouverneur, Augustin Thiam. Qui s’appuyant sur la pensée de son grand-père, Félix Houphouët-Boigny, « la paix ce n’est pas un vain mot mais un comportement », pour interpeller les Ivoiriens à cultiver les valeurs du pardon, de l’amour et surtout à adopter des comportements de réconciliation, dira : « Nous parlons tous de la réconciliation mais la pratiquer c’est mieux. Chacun de nous, chacune d’entre nous, doit se demander tous les jours qu’est-ce que je fais pour la réconciliation avec mon parent, avec mon ennemi, avec mon voisin, avec mon adversaire, avec mon concitoyen. Réintroduisons la courtoisie entre nous, réintroduisons la fraternité entre nous et vous verrez que la réconciliation ne viendra pas de nos dirigeants politiques ; nous allons la vivre au quotidien… », a-t-il signifié avant de relever ceci : « Ce que je pense, le plus grand service qu’on peut rendre au monde pour que le monde devienne meilleur, c’est de commencer par devenir meilleurs nous-mêmes. »

 

« L’HOMME ELABORE DES THEORIES POUR TUER L’HOMME »

 

Donnant des pistes de réflexion sur la question fondamentale des conflits et de la réconciliation en Afrique, le patron du District autonome de Yamoussoukro de faire connaitre ceci : « C’est le lieu de se demander, de tous les animaux de la création, pourquoi c’est l’homme qui fait la guerre à l’homme ? Nous n’avons jamais entendu parler de guerre de lion ni de guerre de gazelle, mais l’homme tue l’homme, l’homme élabore des théories pour tuer l’homme, l’homme élabore des théories pour asservir l’homme, nous devons nous interroger sur cela et je ne doute pas que vos réflexions vont aboutir à de bonnes conclusions pour que nous qu’on nous, appelle hommes politiques, puissions les mettre en application. »

JEAN PAUL LOUKOU

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