Monsieur le Président,
Excellence, Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Délégués,
Je voudrais, à l’entame de mon propos, et au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, féliciter S.E.M. Monsieur Hassan Abdelshafy Ahmed ABDELGHANY pour son élection à la présidence de cette 9ème session de la Conférence des Etats Parties à la Convention des Nations Unies Contre la Corruption(CNUCC) et l’assurer de l’entier soutien de mon pays, la Côte d’Ivoire.
Je tiens également à remercier et à féliciter le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) pour la parfaite organisation de cette session et son soutien permanent.
Mes remerciements appuyés vont aussi à l’endroit du pays hôte, la République Arabe d’Egypte, pour l’accueil chaleureux et toutes les prévenances dont la délégation que je conduis et moi-même avons été l’objet.
Monsieur le Président,
Voici maintenant neuf (9) ans, suite à la ratification de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, que mon pays, la Côte d’Ivoire, s’est engagé à faire de la prévention et de la lutte contre la corruption, un axe majeur de sa gouvernance.
La Côte d’Ivoire prend activement part à toutes les initiatives se rapportant à la Convention des Nations Unies Contre la Corruption.
Au-delà de cette participation, la Côte d’Ivoire demeure résolument engagée aux côtés des Etats parties, à contribuer à l’éradication de la corruption et des infractions assimilées, tant au plan normatif que structurel.
En effet, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un ensemble de textes législatifs et règlementaires majeurs tels que, la loi relative à la protection des témoins et dénonciateurs, pour ne citer que la plus récente.
L’Etat de Côte d’Ivoire a également créé plusieurs entités significatives, dont la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), le Bureau National de Protection des dénonciateurs et le Pôle Pénal Économique et Financier, chargé de l’enquête, la poursuite, l’instruction et du jugement des infractions économiques et financières d’une gravité ou d’une complexité particulières.
Dans le cadre du renforcement de son dispositif institutionnel de lutte contre cette gangrène, le Gouvernement enregistre en son sein, depuis avril 2021, un Ministère en charge de la Promotion de la Gouvernance et de la Lutte Contre la Corruption.
Depuis sa création, ce département ministériel a entrepris un nombre important d’actions dans le sens de sa feuille de route. Ces actions consistent globalement en la mise en œuvre d’un Plan d’actions Stratégique de lutte contre la corruption 2022-2025, dont certains aspects clés portent sur l’instauration d’un climat généralisé de stress sur tous les auteurs d’actes de corruption, en vue d’insuffler la culture de l’intégrité dans tous les secteurs d’activités du pays.
Ainsi, le ministère a pris des initiatives concrètes, notamment par:
- la mise en avant de la problématique du genre dans la lutte contre la corruption ;
- l’approfondissement de la réflexion sur l’élaboration d’une loi spécifique relative à la protection des lanceurs d’alertes ;
- la formation des administrateurs des sociétés d’Etat sur leur responsabilité en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ;
- l’implication de la jeunesse dans la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, à travers des initiatives telles que les MEET-UP avec les réseaux des jeunes ou encore l’initiative « Global Leaders Conférence », en vue de faire de la culture, un outil privilégié de sensibilisation et de prévention contre la corruption ;
- la réalisation des actions inopinées de vérification des allégations de corruption dans les services publics, sanctionnées par des mesures administratives ou judiciaires contre les auteurs de malversations. Cette opération dénommée« Opération Coup de poing » consiste en des audits financiers et comptables de conformité qui ont permis d’aboutir à la suspension de plusieurs Hauts dirigeants d’établissement publics assorties de poursuites judiciaires.
A ce stade de mon propos, je voudrais adresser des remerciements appuyés et sincères à l’ONUDC, pour son appui constant à la Côte d’Ivoire.
Toutefois, beaucoup reste à faire. C’est pourquoi, le Gouvernement ivoirien, par ma modeste voix, voudrait à nouveau solliciter l’assistance technique de l’ONUDC et de tous ses partenaires, afin qu’ils poursuivent leurs efforts d’accompagnement de la Côte d’Ivoire dans les chantiers ouverts tels que le renforcement des mécanismes de recouvrement des avoirs illicites, le renforcement des capacités des acteurs chargés de l’enquête, de la poursuite et du jugement, la généralisation de l’enseignement de la matière dans le système éducatif et plus généralement la mise en place d’un programme National de Renforcement des Capacités et de sensibilisation des acteurs clés du secteur public, de la société civile et du secteur privé ; l’objectif étant de permettre l’adoption et l’enracinement de comportements nouveaux (tolérance zéro) vis-à-vis de la corruption et des infractions assimilées.
Avant de clore mon propos, Monsieur le Président, je voudrais vous réitérer tous mes remerciements, tant en mon nom personnel qu’au nom de la délégation qui m’accompagne, pour la parfaite organisation de cette9ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption.
Je remercie aussi l’ensemble des participants pour la qualité des communications et souhaite un franc succès à cette conférence qui a lieu en Égypte, berceau de civilisations.
Je vous remercie