Tengrela– Le bilan des fêtes de fin d’année n’a pas été positif du côté des vendeurs de bétail, a appris l’AIP auprès de certains commerçants de bétails deux jours après la célébration du nouvel an 2022.
“Habituellement, je peux vendre jusqu’à 100 cabris et moutons pendant les fêtes. Mais, cette année c’est vraiment dur. Même 50 ventes, je n’ai pas eu”, a confié un vendeur de moutons et de chèvres, Salif Diarrassouba.
Le constat est encore plus amer chez son ami qui a affirmé ne pas avoir fait bon marché, estimant son total vendu à une vingtaine de têtes.
Un tour à la boucherie du marché a permis de comprendre que la vente ne fut pas rose de leur côté. “Cette année, les clients ne viennent pas beaucoup et les quelques uns ne payent pas assez”, a fait savoir l’un des grands bouchers du département, Souleymane Diallo qui a confié ne pas avoir atteint le tiers de son chiffre d’affaires habituel pendant ces fêtes.
La raison de cette mévente est diversement appréciée. Pour les acheteurs, les prix pratiqués étaient un peu plus élevés. “Il faut débourser au moins 25.000 FCFA pour avoir un cabri raisonnable. Les moutons, je n’ose même pas demandé le coût”, a expliqué un fonctionnaire trouvé au "garbal" (lieu de vente du bétail).
“Il n’y pas d’argent après les habits et autres accessoires. C’est dur chez tout le monde”, finit-il par lâcher.
Les commerçants, eux, pointent du doigt la cherté de la vie, la diminution du bétail et la forte demande qui conduisent les livreurs à faire grimper les prix. “Nous aussi, on doit augmenter un peu pour gagner pour nous”, a justifié Salif Diarrassouba.
Mais, en attendant, les commerçants ont de bons troupeaux de bétails invendus qu’il doivent continuer à nourrir. Cela augmentera sans doute les prix aux prochaines fêtes.
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