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Politique Publié le vendredi 28 janvier 2022 | AIP

La CEDEAO suspend la participation du Burkina à ses instances

© AIP Par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO par visioconférence
Sommet extraordinaire de la CEDEAO, par visioconférence, auquel prend part, le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, ce vendredi 28 janvier 2022.

Abidjan- La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suspendu le Burkina Faso de ses instances, lors d’un sommet extraordinaire organisée virtuellement vendredi 28 janvier 2022.


Selon des médias internationaux, la suspension de la participation du Burkina Faso n’est suivie d’aucune sanction immédiate. Le sommet virtuel, qui a duré environ trois heures, a en outre décidé de l'envoi, samedi 29 janvier à Ouagadougou, d'une mission des chefs d'État-major des armées de la CEDEAO, qui sera suivie lundi 31 janvier d'une mission ministérielle.


Cette rencontre avait pour objectif de décider de la conduite à tenir à l’endroit du Burkina qui a vu l’arrivée lundi 24 janvier de la junte militaire au pouvoir, après l’arrestation du président constitutionnellement élu.


Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait déclaré jeudi à la télévision nationale que son pays avait "plus que jamais besoin de ses partenaires", lors d’une première allocution depuis sa prise de pouvoir.


Disant comprendre les "doutes légitimes" suscités par le coup d'État, il a assuré que le Burkina Faso "continuera à respecter les engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme", en précisant que l'indépendance de la justice serait aussi "assurée".


Le lieutenant-colonel Damiba s'est en outre engagé "au retour à une vie constitutionnelle normale", "lorsque les conditions seront réunies", sans préciser d'agenda.


La CEDEAO avait déjà, par le biais d’un communiqué du Président de la Commission, Jean Claude Kassi Brou, condamné cet "acte d’une extrême gravité" qui "ne saurait être toléré" au regard des dispositions réglementaires de l’organisation.


L’organisation régionale a aussi dénoncé " la démission obtenue sous menace" de l’ancien Président Roch Kaboré et qualifié le coup de force du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), de véritable "recul démocratique" pour le Burkina. Elle a par ailleurs a demandé la libération de Roch Marc Christian Kaboré, ainsi que des autres officiels arrêtés.


L’ex-Président Roch Marc Kaboré a été placé en résidence surveillée. Son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a réclamé mercredi 26 janvier, la libération de son leader et le retour à l’ordre constitutionnel.


Les militaires ont suspendu la Constitution, dissout le gouvernement et l'Assemblée nationale et fermé les frontières du pays, confronté selon eux à une "dégradation continue" de sa sécurité.


Le coup d'Etat a été salué par des populations reprochaient notamment au Président Kaboré, de ne pas avoir réussi à endiguer la dégradation sécuritaire depuis 2015 que vit le pays précisément dans le Nord et l'Est.



eaa/cmas

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