Abidjan, le 24 février 2022- Dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie, un groupe de travail sera mis en place pour étudier les différentes propositions et suggestions faites par les associations des consommateurs, les acteurs du secteur du vivrier et les transporteurs, afin de soulager les populations, a annoncé, le jeudi 24 février 2022 à Abidjan, le Premier Ministre Patrick Achi.
L'information a été donnée par le ministre du Commerce et de l'Industrie, Souleymane Diarrassouba, après une série de rencontres initiée sur instruction du Président de la République SEM Alassane OUATTARA, entre une délégation du gouvernement conduite par le Premier Ministre et les associations de consommateurs, les acteurs du secteur du vivrier et les transporteurs.
Selon Souleymane Diarrassouba, le Premier Ministre a fait un plaidoyer auprès des présidentes des associations des femmes du secteur du vivrier pour qu'elles multiplient la sensibilisation afin que la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité, constatée depuis la semaine dernière, soit maîtrisée sur nos marchés.
Il s'est félicité également de "ces séances de travail fructueuses" qui permettront d'adresser durablement la question de la vie chère.
La porte-parole des associations des femmes du secteur vivrier, Yvonne Golé Lou, présidente du marché Gouro à Adjamé, a indiqué que le Premier Ministre les a rassurées quant à trouver des solutions aux problèmes de cherté de la vie.
"Il est prêt à soutenir le secteur du vivrier et faire en sorte qu'il y ait des productions régulières sur les marchés pour qu'on ne puisse plus vivre la crise que nous vivons actuellement", a-t-elle dit.
Elle a aussi rassuré l'ensemble des Ivoiriens que les associations des femmes du vivrier sont prêtes à accompagner le gouvernement pour régler ce problème.
Non sans solliciter du gouvernement plus de financement pour le développement de leurs activités.
Elle a expliqué que la cherté de certains produits comme l'aubergine, le piment, le gombo, etc. est due à la saison sèche qui a duré de juin à décembre. Avant d'affirmer qu'avec la saison des pluies qui s'annonce, ces produits seront plus présents sur le marché.
Au nom des Associations de consommateurs, le président de l'Union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire, Jean Baptiste Koffi, a fait des propositions et suggestions au gouvernement.
Notamment davantage d'implication dans la régulation des prix de sorte que les prix de certains biens et services soient fixés par l'État, une politique agricole plus ambitieuse pour sortir le pays de la saisonnalité des produits afin d'éviter la flambée des prix de certains produits en saison sèche.
Les consommateurs ont aussi décrié l'augmentation du tarif sur certaines lignes de transport à Abidjan, ainsi que l'augmentation du coût des loyers.
Quant aux acteurs du secteur des transports, avec à leur tête Ibrahim Diaby, président du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transport routier de Côte d'Ivoire, ils ont exprimé leur volonté d'accompagner le gouvernement. Ils ont soutenu que toute augmentation du tarif des transports a toujours fait l'objet d'une concertation préalable entre le gouvernement et les associations des transporteurs.
Ibrahim Diaby a insisté sur le fait que le secteur des transports n'a pas connu d'augmentation depuis le déclenchement de la grogne générale liée à la cherté de la vie.