Abidjan – La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a présenté, mercredi 27 avril 2022 lors d’une table ronde tenue à l’hôtel Rose blanche de Cocody, le bilan d’étude sur les risques et opportunités de la mise en œuvre de l’accord de partenariat économique intérimaire (APEI).
Ce bilan s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au renforcement des capacités opérationnelles des organisations de la société civile ivoirienne pour le suivi citoyen de l’APEI en Côte d’Ivoire. Financé par l’Union européenne (UE), le projet arrive à son terme à la fin de ce mois d’avril après 28 mois de mise en œuvre.
Il est inclus dans le plan stratégique 2019-2025 de la CSCI qui repose sur trois axes, à savoir le renforcement de capacité de la CSCI et de ses organisations membres, le plaidoyer pour la prise en compte de ses recommandations et la réalisation d'études et d'enquêtes sur les politiques publiques.
Selon le chef du projet, Alida N’Dri Tano, il faut identifier et suivre les produits et secteurs susceptibles d’être fragilisés par l’accord. Il s’agit également de promouvoir le développement de l’industrie locale en s’appuyant sur le renforcement des capacités des acteurs, ainsi qu’adopter une nouvelle stratégie nationale opérationnelle de l’APEI.
Mme Tano a donc indiqué, au profit de la société civile, des alliances stratégiques avec tous les acteurs impactés par l’accord partenariat économique (APE) et des plaidoyers auprès de l’Etat pour trouver des solutions contre toutes formes de risques.
D’autres études relatives à la déforestation, à l’orpaillage clandestin et au monitoring de la stratégie nationales des APE ont été également menées, dans le cadre du même projet, selon le chef de projet qui a évoqué des difficultés rencontrées lors du suivi citoyen du projet, à savoir la complexité et la sensibilité de la thématique APE, la méfiance de certains acteurs, le manque d’information sur l’APE et l’indisponibilité de certains partenaires et cibles.
L’APEI est un accord commercial de libre échange signé entre la Côte d’Ivoire et les 27 pays membres de l’UE. Il permet, depuis 2008, aux produits ivoiriens d’avoir accès à l’espace UE sans droits de douanes et contribue à mettre à niveau les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les grandes firmes afin de favoriser leur participation aux échanges commerciaux des deux grands marchés qui s’offrent à elles. L'Accord prévoit, en retour, un libre accès à plus de 80% de produits en provenance de l'UE sur le marché ivoirien.
(AIP)
Zaar/kp