En dépit des engagements du gouvernement ivoirien dans la mise en place de politiques et de mécanismes pour la promotion de l’égalité entre les sexes et la participation des femmes aux instances de prise, le respect du quota minimum de 30% de représentation de la femme dans les assemblées élues demeure une préoccupation majeure.
Pour relever ce défi, les représentants de Onu femmes, de NDI et USAID en présence de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant Nassénéba Touré ont initié le jeudi 05 mai 2022, à Yamoussoukro un atelier de consultation en vue de l’arrimage du code électoral avec la loi sur le quota pour appeler la classe politique et la société civile à une synergie d’actions.
À titre d’illustration « 34 femmes députées sur 255 soit 13,33%. Ce qui place la Côte d’Ivoire derrière le Togo, avec 19% femmes, le Sénégal, avec 43% et très loin du Rwanda qui reste un exemple mondial avec plus de 60% de femmes députées à l’Hémicycle, selon des données statistiques de la Banque Mondiale.
Nous avons 20 femmes sénatrices sur un total de 99 sénateurs, soit un taux de 20,20%. Au niveau des mairies, on dénombre 16 femmes sur un total de 201 maires, soit un taux de 7,96%. Nous avons une seule femme présidente de Conseil régional sur un total de 31 Conseils Régionaux, soit 3,22%. » Au regard de ce tableau, il est judicieux de se pencher sur les textes électoraux en vue d’une harmonisation, afin de donner toute sa force à la loi sur les quotas, a souligné le membre du gouvernement non sans mentionner la forte participation des femmes aux élections de 2020.
« La démocratie, ce n’est pas seulement voter, ce n’est pas seulement élire nos représentants. C’est aussi pouvoir se présenter à des élections, être élu et représenter le peuple. Il est donc indispensable que le nombre de femmes élues, au Parlement, au Sénat, dans les Conseils Régionaux et Municipaux, augmente, car il en va de la capacité de la classe politique à refléter cette réalité de la société ivoirienne. » a soutenu la ministre.
Avant d’ajouter que la forte représentativité des femmes dans la vie politique, dans les instances de décision et de représentation politique, constituait un indice de la vitalité de la démocratie et du bon fonctionnement des institutions ivoiriennes.
D’où l’intérêt qu’elle accorde au travail remarquable de formation que les partenaires, tels que Onu femmes, USAID, NDI, effectuent auprès des femmes, pour l’évolution des mentalités et leur plein engagement dans la vie politique.
Avant elle, dans le même ordre d’idées est intervenue la représentante d’ONU-Femmes, Antonia Ngabala Sodonon pour faire remarquer que l’application effective des systèmes de quota peut être le début d’une issue prometteuse de lendemains meilleurs pour les femmes en politique.
Djéni Christelle représentante de l’USAID, a pour sa part traduit la volonté du peuple américain à travers l’USAID de pouvoir appuyer de telles initiatives visant à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes.
Enfin pour le 1er vice-président de la commission électorale indépendante, CEI, Koné Sourou, qui s’est voulu plus optimiste, « le non-respect de l’exigence du quota minimum de 30% n’est pas vu comme un échec mais plutôt comme une opportunité pour identifier certaines limites des textes relatifs à la représentation de la femme et d’harmoniser les dispositions desdits textes ».
Cyprien K. avec sercom