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NTIC Publié le mardi 10 mai 2022 | APA

Cybersécurité: l’Afrique représente 1,3% des capacités de stockage mondial

© APA Par DR
Cybersécurité: l’Afrique représente 1,3% des capacités de stockage mondial

L’Afrique représente, aujourd'hui, 1,3% des capacités de stockage mondial, a indiqué lundi M. Franck Kié, commissaire général de Cyber Africa forum, à l'ouverture de la 2e édition de Cyber Africa forum, à Abidjan.  


"La majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger" et à cette allure "nous resterons dépendants de nos homologues extérieurs et ne pourrons pleinement exploiter le potentiel que nous offre le Big Data", a déclaré M. Franck Kié. 

La 2e édition de Cyber Africa forum se déroule du 9 au 10 mai 2022 sur les bords de la lagune Ebrié autour du thème "Souveraineté numérique et protection des données: leviers de croissance du continent".  


Pour M. Kié, développer des infrastructures de stockage (datacenters) semble un "réel challenge lorsque l’on sait que l’Afrique représente actuellement 1,3% des capacités de stockage mondial et que la majorité des données des pays africains sont établies à l’étranger".  

Il a soutenu que le continent a besoin de voir émerger un écosystème technique et juridique apte à proposer des services numériques et digitaux souverains : digitalisation des services gouvernementaux, traitement des données Big data.


En outre, il a estimé qu'il était essentiel de renforcer les conditions de la sécurité numérique des secteurs privé et public, et investir dans la montée en puissance technique, humaine et entrepreneuriale du cyberespace pour que l’Afrique soit pleinement souveraine. 

Cela implique un volontarisme dans la durée, notamment dans les domaines de la sensibilisation, de la formation et de la construction de connaissances liés à ces thématiques, d’où l’intérêt de Cyber Africa Forum pour faire émerger des pistes de solution en ce sens, a-t-il dit. 

Mme Rockya Coulibaly Fofana, directrice de la Cybersécurité, représentant le ministre ivoirien de la Communication et de l'Economie numérique, a déclaré que dans cet élan, la Côte d'Ivoire s'est dotée d'un arsenal juridique en matière de cybersécurité. 

Déjà, en 2013, le pays a adopté une loi sur la protection des données à caractère personnel et une autre loi relative à la lutte contre la cybersécurité. A cela s'ajoute un grand nombre de décrets pour visant à faciliter la sécurisation du cyber espace. 

M. Jérôme Wanyou, conseiller politique de la représentation résidente de la CEDEAO en Côte d'Ivoire, représentant le président de la Commission de la CEDEAO, a indiqué que le taux de pénétration d'Internet de la région est passé de 47,4% à 55,67% depuis 2019. 

Cette tendance montre que la crise sanitaire de Covid-19 a accéléré l'usage du numérique au sein de l'espace CEDEAO. Dans le processus de la transformation digitale, les États membres poursuivent des réformes face à la demande croissante et aux exigences des citoyens.   

La numérisation croissante des sociétés africaines a produit des transformations massives sur le continent africain avec de réelles avancées en matière sociale et l’émergence de nouveaux pans économiques et d’applicatifs. 


"On parle alors de « plateformisation » ou « ubérisation » de l’économie. Nous les connaissons tous, ils se nomment Facebook, Twitter, Uber ou encore Google et leur succès reposent en grande partie sur les données qu’ils collectent de leurs utilisateurs – c’est-à-dire nous", a fait observer M. Kié.  

"Ces données leur permettent de déployer des modèles prédictifs sur nos comportements, afin d’améliorer leurs outils et leurs performances et ainsi collecter encore plus de nos données. Or, cette situation génère des risques en matière de confidentialité et de protection de la vie privée (profilage, surveillance, manipulation...)", a-t-il poursuivi. 

Outre le prix Léon Konan Koffi décerné à une personnalité qui a œuvré pour le renforcement de la cybersécurité sur le continent, le Cyber Africa Forum s’est associé à la Fondation Génération Numérique, afin de proposer un prix à la start-up de l’année dans le domaine de la cybersécurité. 

Le commissaire général de Cyber Africa forum a relevé que les femmes ne représentent qu’environ 10% des professionnels de l’industrie Tech en Afrique, et le Forum entend œuvrer à une meilleure représentativité dans le domaine de la cybersécurité et du numérique. 


Le forum a initié un hackathon autour d’une épreuve de CTF (Catch the flag) à l’issue de laquelle les 3 premiers candidats seront récompensés via des dons de matériel informatique et la possibilité de rejoindre une entreprise Cyber en pleine expansion pour la durée d’un stage. 


AP/ls/APA 

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