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Société Publié le jeudi 19 mai 2022 | Le Nouveau Réveil

Violence basée sur le genre en Côte d’Ivoire : En 5 mois, le CNDH a documenté 79 cas graves

© Le Nouveau Réveil Par DR
La présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire, Namizata Sangaré

Les Violences basées sur le genre (VGB) constituent des formes graves de violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire et dans le monde. Celles-ci sont bien souvent restées impunies. En cas de survenance des cas, l’on a recours au règlement à l’amiable entre les différentes parties. Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui entend mettre fin à ces pratiques tient depuis hier mercredi 18 mai, dans la capitale politique, Yamoussoukro, un important atelier en vue de la sensibilisation des rois et chefs traditionnels de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire (CNRCTCI), que conduit sa majesté Tanoé Amon Désiré.


Face aux têtes couronnées, dans son mot de bienvenue, la patronne du CNDH, Namizata Sangaré a fait l’état des lieux des VBG sur la période du 1er novembre 2021 au 30 mars 2022, soit sur cinq (5) mois « Malgré les efforts du Gouvernement, les Violences basées sur le genre (VBG) demeurent préoccupantes. Du 1er novembre 2021 jusqu’au 30 mars 2002, le CNDH a documenté 79 cas de VBG dont : 25 cas de viol, 22 cas de violences physiques, 15 cas de violences psychologiques, 14 cas de violences conjugales, 3 cas de mariages forcés. » Dénonçant dans le cadre de la répression judiciaire à l’encontre des coupables de VBG, « les arrangements à l’amiable constituent des obstacles qu’il faut lever impérativement en vue de renforcer la protection des droits des victimes… », Namizata Sangaré d’indiquer aux gardiens des us et coutumes ceci « Cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de l’administration de la justice sur toute l’étendue de son territoire national et de la protection des droits de la victime en matière de VBG… », a-t-elle souligné avant de relever que la Côte d’Ivoire s’est dotée de textes juridiques les plus pertinents pour protéger les victimes « Notre Code pénal criminalise le viol, et punit tout coupable de viol de 5 à 20 ans de prison. Quand il est commis sur un mineur, il est puni par un emprisonnement à vie… », a-t-elle rappelé à la conscience de tous avant de faire noter « C’est pourquoi, à travers cet atelier, nous voudrions contribuer à la sensibilisation des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire sur : les questions de genre, les dispositions qui répriment les Violences Basées sur le Genre, les acteurs de la chaîne pénale et leur compétence, les initiatives à déployer pour renforcer la collaboration entre les acteurs de la lutte contre les VGB. » Sa majesté Amon Désiré Tanoé, président de la CNRCTCI, conscient des enjeux qui les attendent à la base a indiqué à ses pairs qu’ils devront désormais, au sortir de cet atelier, « référer les populations vers les tribunaux dans le cadre des VBG dont ils ont connaissance. »


JEAN PAUL LOUKOU

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