''La production nationale des ressources animales et halieutiques représentera plus de 65 % des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre 26,7% en 2019.'' a déclaré le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré.
Il s'exprimait à l'occasion du petit déjeuner de presse initié par l’Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) autour du thème ''L'autosuffisance en protéines animales et halieutiques de qualité face aux défis de l'employabilité de la jeunesse?'' ce jeudi 19 mai 2022 à la Maison de la Presse d'Abidjan.
Selon lui, cela va contribuer à réduire substantiellement les importations en produits animaux et halieutiques et la sortie de devise de plus de 400 milliards de FCFA. Mais également la création de plus de 700 000 emplois directs et 1 500 000 emplois indirects.
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Avec une population estimée à 26 millions d’habitants en 2019, le ministre Sidi Touré a indiqué que la Côte d’Ivoire est, à ce jour, tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines.
''Le rêve pour le secteur de l’élevage, des pêches et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques>>a fait savoir le ministre Sidi Touré tout en ajoutant qu'au niveau macroéconomique, la contribution du secteur des ressources animales et halieutiques aux PIB national et agricole, demeure faible, environ 4,5% pour le PIB agricole et 2% pour le PIB total selon une étude de l'Institut National de Statistique (INS) en 2016.
Selon lui, la production animale, la pêche et l’aquaculture, en tant qu’activités génératrices de revenus, s’inscrivent dans la même dynamique, de sortir ou d’éviter que des hommes et des femmes s’enlisent dans le cycle vicieux de la paupérisation par la création d’emplois décents et durable.
''La vision de développement pour le secteur des ressources animales et halieutiques que nous soutenons est une prospérité portée par des systèmes de production attractifs, tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et de la biodiversité. Cette vision est basée sur des systèmes de production modernes, fortement centrée sur la promotion de Petites et Moyennes Exploitations (PME) de production animale, de pêche et d’aquaculture'' a notifié le premier responsable du secteur des ressources animales et halieutiques.
À en croire le ministre, cette nouvelle approche du développement du secteur des ressources animales et halieutiques requiert une implication plus importante du secteur privé dans un environnement des affaires assaini et propice à l’investissement. ''Des résultats encourageants ont été obtenus après la mise en œuvre des politiques antérieures, visant l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières animales et halieutiques'' a-t-il renchérit.
Poursuivant, il a fait savoir que son département ministériel a entrepris avec le concours de tous les acteurs concernés, d’élaborer de nouvelles stratégies faisant référence à une politique hardie de respect de la biodiversité, dénommée la Politique Nationale de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA 2022-2026).
Cette politique est l’expression de la volonté du gouvernement de faire de ce secteur une source de croissance économique à l’horizon 2026. Elle s’articule autour de cinq (05) grandes stratégies à savoir la Stratégie nationale de Promotion et de Coordination des initiatives en matière de ressources animales et halieutiques (SNPC) ; la Stratégie Nationale de développement des Productions Animales (SNPA) ; la Stratégie Nationale de Gestion durable des Pêches (SNGP) ; la Stratégie Nationale de Développement de l’Aquaculture (SNDA) ; la Stratégie Nationale de Renforcement de la Santé Publique Vétérinaire (SNRSPV).
Cyprien K.