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Société Publié le mardi 28 juin 2022 | Abidjan.net

Côte d’Ivoire , la recherche à l’INP-HB : Le Projet B4AP fait le bilan de ses actions

© Abidjan.net Par DR
Côte d’Ivoire/ La recherche à l’INP-HB : Le Projet B4AP fait le bilan de ses actions

Coordonnée par l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB), le projet B4AP « Bioactives for Agriculture and wood Preservatives » en Anglais est intitulé « recherche et valorisation d’ingrédients bioactifs à partir des ressources ligneuses pour l’agriculture et la préservation des bois ». Il figure parmi les 10 projets retenus par le Secrétariat du Partenariat rénové pour la Recherche au Service du Développement de Côte d’Ivoire phase 2 (PReSeD-CI 2) dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), co-financé par la France et la Côte d’Ivoire., La mise en œuvre de cette deuxième phase est assurée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). La Coordonnatrice est Docteur NIAMKE Bobelé Florence, Maître de Conférences, Enseignant-chercheure au Département de Formation et de Recherche Génie Chimique et Agro-Alimentaire à l’INP-HB.


Lancé depuis le 27/02/2018, le projet B4AP vise à contribuer à la sécurité alimentaire par la recherche de biopesticides pour lutter contre les agents dégradant des bois, les champignons des fruits, les insectes des cultures vivrières, maraichères et de stocks. Ses activités se déclinent en plusieurs points à savoir la formation d’étudiants de niveaux Technicien Supérieur (DUT, BTS), Master et de Doctorat. Plusieurs tâches ont été mises en œuvre, notamment la récolte des échantillons, l’obtention des extractibles issus des bois, l’étude du rôle fonctionnel des extractibles, la formulation des biopesticides, la proposition des outils d’analyse ainsi que la diffusion et la vulgarisation des résultats du projet.


Suite à la mise en œuvre de ses activités, le projet a enregistré plusieurs acquis : au titre des équipements, il faut noter l’acquisition d’un spectroscope proche infrarouge (SPIR), d’une balance électronique de précision, d’un évaporateur rotatif, et d’un mini-broyeur en plus de plusieurs petits matériels de laboratoire d’une valeur de près de 24 000 000 de FCFA.


Au titre des formations, le projet a organisé dans la période du 10/06/ au 27/07/2021, en collaboration avec le Centre de Coopération Internationale pour le Développement Agricole (CIRAD), partenaire du projet, une trentaine de personnes composée de doctorants, d’Enseignants-chercheurs et Chercheurs a été formée à l’utilisation du SPIR et au traitement des données qui en résultent. Dans cette même veine, une conférence thématique a été organisée les 27 et 28 avril derniers, autour du thème « Bois et plantes à haute valeur ajoutée, enjeux et perspectives pour les pays du sud ». Cette conférence a réuni des étudiants, des professionnels de la filière bois, des enseignants-chercheurs venus des universités d’Abomey - Calavy du Bénin et d’Antananarivo de Madagascar, et d’institutions nationales d’enseignement supérieur et de recherche telles que l’Université Jean Lourougno Guédé (UJLoG) de Daloa, l’Université Péléforo Gon Coulibaly (UPGC) de Korhogo, de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA) et Société de Développement des Forêts (SODEFOR), pour partager leurs connaissances en matière de bois et produits dérivés du bois. Suite à une conférence plénière portant sur la gestion des forêts présentée par M. Didier N’CHO, Sous-Directeur de l’Aménagement et du Développement à la SODEFOR, les communications se sont tenues en sessions. En vue de poursuivre les actions du projet et pour une meilleure valorisation du secteur bois, le 08 juin 2022, une quinzaine de menuisiers de la ville Yamoussoukro a été instruite sur les méthodes pour collecter les copeaux et sciures de bois, qui jusque-là sont très peu valorisés et créent bien souvent des soucis environnementaux.


Au plan académique, le projet enregistre l’accomplissement de trois (3) Masters, d’un (1) DUT, de quatre (4) BTS, et deux thèses de doctorat en instance de soutenance.


A l’issue de ces différentes études, plusieurs résultats ont été obtenus nonobstant la pandémie à covid-19 qui a induit le ralentissement des activités voire la révision de certains objectifs. Ainsi, le nombre d’espèces soumis à étude est passé de 10 à 6 puis à 3. Ces derniers se déclinent en modèles de prédictions des propriétés mécaniques et de distribution des différentes parties du bois des espèces étudiées, en seuils d’activités fonctionnelles des extraits obtenus à partir des bois par des méthodes de laboratoire et à partir d’un pilote semi-industriel, et également de leur applicabilité en tant que biopesticides dans les domaines de la construction et de l’agriculture. Ces résultats importants ont été possibles grâce à l’appui des institutions partenaires du projet qui sont : Le CIRAD, la SODEFOR, l’Université Félix Houphouët Boigny (UFHB), l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques de l’Université d’Antananarivo à Madagascar.


En somme, le projet B4AP permet d’envisager la mise en place d’une chaine des valeurs pour les déchets provenant de l’exploitation et l’industrie forestières, une fois la caractérisation des déchets (sciures, copeaux, etc.) de bois issus des menuiseries, scieries, et unités industrielles maitrisée. Par ailleurs, les principaux résultats de recherche obtenus projettent sur la création d’une filière dite « extractibles des bois » applicables dans les domaines de l’agriculture et de la Construction, et qui pourraient éventuellement s’étendre à divers autres domaines comme la santé et la cosmétique.

 

A. N

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