A l’initiative de sa commission Energie qualité hygiène et sécurité (EGSHE), la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a organisé le jeudi 7 juillet 2022, à Seen hôtel Abidjan, un atelier d’information-sensibilisation des acteurs du secteur privé ivoirien sur le concept des éco-organismes dans les secteurs des déchets plastiques, des équipements électriques et électroniques (D3E), du Bâtiment et travaux publics (BTP), des huiles usagées, des déchets de pneumatique, etc. Les travaux ont démarré en présence du ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a indiqué que le projet de création d’éco-organismes ne pouvait être mis en œuvre sans la participation du secteur privé. D’où son choix d’impliquer la CGCI dans la validation de l’avant-projet de loi portant code de l’environnement et ses décrets d’application. Il a salué la décision du Patronat de promouvoir le principe de la Responsabilité élargie du producteur (REP) qui sera mis en œuvre à travers des éco(organisme afin de pérenniser la collecte et la valorisation des déchets.
Pour sa part, le président de la commission, Claude Koutoua, qui s’exprimait au nom de du président de la CGECI, Jean-Marie Ackah, a indiqué que l’objectif de la rencontre était d’offrir une lucarne aux acteurs de la chaine de valeurs des déchets plastiques, équipements électriques et électroniques, bâtiments et des travaux publics, huiles usagées, pneumatiques, pour comprendre et intégrer le projet d’implémentation des éco-organismes. « Les éco-organismes sont des structures à but non lucratif créées en vue d’organiser la collecte, le transport, le traitement, la valorisation et l’élimination des déchets des produits et équipements en fin de vie. Ils sont mis en place par ceux qui mettent les produits/ou équipements sur le marché. Ces producteurs transfèrent ainsi à l’éco-organisme leurs obligations règlementaires d’enlèvement, de traitement, de valorisation et d’élimination de leurs déchets, moyennant, le paiement d’une contribution financière appelée éco-participation ou contribution », a expliqué le président de la commission EQSHE de la CGECI.
Il a ajouté ces entités pourront remplir collégialement leurs obligations de collecte, de traitement, de valorisation et d’élimination des déchets, ceci à un coût maîtrisé pour l’ensemble de la chaine de valeur. « Agréés par les pouvoirs publics sur la base d’une convention d’agrément précise, les éco-organismes sont soumis à une obligation de moyens et de résultats, l’état fixant les objectifs. Le développement des éco-organismes offre au secteur privé et public, le dispositif idéal et durable permettant grâce à la mobilisation des parties prenantes d’éliminer les déchets », précise Claude Koutoua.
Aussi retient-on que pour fonctionner, l’éco-organisme doit s’appuyer sur un réseau de prestataires, sous-traitants dans la collecte, le transport, le traitement, la valorisation et l’élimination des déchets. Ce qui a pour avantage non seulement de préserver les emplois mais aussi de les revaloriser.
A l’issue des travaux qui ont permis de mieux cerner le concept et d’échanger sur les conditionnalités techniques, structurelles et économiques pour optimiser son implémentation tant au niveau de l’Etat que du secteur privé, les participants ont convenu qu’il est temps pour la Côte d’Ivoire de passer à l’action dans sa volonté de réguler le secteur des déchets par la création d’éco-organismes. Ils ont appelé à la finalisation et à la promulgation du code de l’environnement ainsi qu’à la mise en place de toutes les structures indispensables pour une meilleure gestion des déchets en Côte d’Ivoire.
Emmanuel Akani