Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) salue les "décisions courageuses" prises par Alassane Ouattara à l'endroit de Laurent Gbagbo et de hauts responsables militaires, dans le cadre de la crise post-électorale de 2010.
Dans son traditionnel message à la Nation délivré à la veille de la célébration du 62è anniversaire de l’indépendance de la Côte d'Ivoire, le 6 août 2022, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, a annoncé des mesures en faveur de M. Gbagbo et de deux officiers de l'armée.
Le président ivoirien a annoncé la grâce présidentielle pour M. Gbagbo et le dégel de ses comptes et le paiement de ses arriérés de rentes viagères. Suite à cela, la formation politique de M. Gbagbo, le Parti des peuples africains Côte d'Ivoire (PPA-CI), déclare ne pas être d'accord pour la grâce présidentielle en faveur de son leader, mais veut une amnistie qui efface la peine.
"Nous ne sommes pas d'accord avec la grâce présidentielle" faite par le chef de l'Etat, a déclaré mardi le porte-parole du PPA-CI, Katinan Koné, lors d'une conférence de presse. Selon lui, le parti s'attendait à une amnistie conformément aux discussions du dialogue politique tenues entre le gouvernement, la société civile, les partis et groupements politiques.
Par ailleurs, le président ivoirien Alassane Ouattara, avait dit avoir signé un décret accordant la libération conditionnelle au vice-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abehi, condamnés pour des infractions liées à la crise postélectorale de 2010
Pour le Rhdp, les décisions "historiques, courageuses et concrètes" annoncées par M. Ouattara montrent "la volonté inébranlable du premier magistrat ivoirien d’aller encore plus loin dans le renforcement des fondations de la paix et de la cohésion nationale", indique un communiqué.
Le parti au pouvoir soutient que, dans le souci de renforcer le climat de paix qui prévaut dans le pays, le président ivoirien a décidé d’accorder la grâce présidentielle à l’ex-président Laurent Gbagbo et demandé le dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères ; "les rentes courantes étant déjà régulièrement payées".
Le chef de l’Etat a également décidé d’accorder la liberté conditionnelle à certains hauts gradés de l’armée, notamment le vice-amiral Vagba Faussignaux et le commandant Jean Noël Abehi qui avaient été jugés et condamnés pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010.
Le parti de Gbagbo, le PPA-CI, a indiqué qu'il souhaitait une "libération totale" de tous les soldats incarcérés dans le cadre de la crise postélectorale de 2010. Ce qui a "embarrassé" M. Gbagbo à participer aux festivités de l'indépendance en dépit d'une invitation officielle à lui adressée.
En outre, le Rhdp a salué "la série de mesures fortes prises par le président de la République pour répondre aux attentes des fonctionnaires et agents de l’Etat, démontrant ainsi qu’il est un père de famille à l’écoute de tous les Ivoiriens et sensible à leurs préoccupations".
Le gouvernement ivoirien a signé une deuxième trêve sociale avec les faîtières et centrales syndicales de la Fonction publique, sur la période 2022-2027, pour un coût financier estimé à plus de 1113 milliards de F CFA, une mesure jugée par le Rhdp de "tangible" et qui montre que "la redistribution des fruits de la croissance est une réalité en Côte d’Ivoire".
"Le RHDP se félicite de cet engagement résolu et inflexible du Chef de l’Etat à toujours œuvrer pour la paix, l’unité nationale et le rassemblement de tous les Ivoiriens sans exclusive", poursuit le parti au pouvoir.
Le parti de M. Alassane Ouattara qui félicite et encourage son leader à "demeurer dans cette noble trajectoire de gouvernance", l'invite à "faire de la recherche de la paix et du renforcement de la concorde nationale, la pierre angulaire de son action pour une Côte d’Ivoire réconciliée, unie et solidaire".
AP/ls/APA