La Coalition de la jeunesse pour la République ( COJER) regroupant des jeunes ivoiriens et le Conseil national de la jeunesse malienne, une organisation de ressortissants maliens en Côte d'Ivoire, ont appelé dimanche à Abidjan à l'apaisement et à l'usage de la diplomatie pour la libération des quarante-neuf (49) soldats ivoiriens écroués au Mali.
Ces deux organisations de jeunesse ont lancé cet appel conjoint au cours d'une conférence de presse qui a eu pour cadre la mairie d'Adjamé au Nord d'Abidjan.
'' Nous invitons toute la jeunesse ivoirienne sans distinction politique et religieuse à faire confiance au chef de l'Etat en refusant de céder à la provocation des ennemis de la Côte d'Ivoire tapis dans l'ombre. Nous appelons les guides religieux et chefs traditionnels à s'investir davantage dans la résolution de cette incompréhension et rassurons la communauté malienne résident en Côte d'Ivoire que nos rapports ne sauraient être impactés par cette crise", a assuré dans une déclaration, Dehi Gahi Daniel, le porte-parole de la COJER.
Il a, par ailleurs, exhorté avec insistance à l'apaisement entre les deux communautés.
'' Nous voulons également vous mettre en mission auprès de vos autorités '', a dit M. Dehi à la jeunesse malienne en Côte d'Ivoire invitant ces derniers à s'impliquer davantage pour la libération des soldats ivoiriens incarcérés au Mali.
Dans le même ordre d'idées, Kalilou Dicko, le Président du Conseil national de la jeunesse malienne d'Adjamé, a estimé que les deux communautés doivent jouer la carte de l'apaisement pour laisser la diplomatie régler cette crise.
'' La relation fraternelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali ne date pas d'aujourd’hui. Nous sommes liés historiquement. Les deux communautés doivent s'entendre et laisser la diplomatie régler cette affaire '', a soutenu M. Dicko.
Au terme de cette rencontre, les deux organisations de jeunesse ont convenu de se concerter en vue de mener des actions de sensibilisation pour la résolution diplomatique de ce différend entre la Côte et le Mali.
Depuis le 10 juillet dernier, quarante-neuf ( 49) ivoiriens ont été interpellés à Bamako au Mali par les autorités de ce pays qui disent les considérer comme des '' mercenaires''.
En retour, la Côte d'Ivoire s'est inscrite en faux face à ces accusations et a appelé à la libération de ses soldats. Mieux, des pourparlers ont été engagés depuis lors pour la libération des militaires ivoiriens. Mais, contre toute attente, la semaine dernière, les soldats ivoiriens ont été inculpés pour atteinte à la sûreté extérieure du Mali et placés sous mandat de dépôt.
L.Barro