Abidjan- Le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport sur la stabilité financière dans le monde publié mardi 11 octobre 2022, annonce que les chocs en cascade dans le monde font accroître des menaces sur la stabilité financière et amener l’économie mondiale dans une récession en 2023.
L’environnement macroéconomique difficile exerce une pression à l’échelle mondiale sur le secteur des entreprises. Les écarts de crédit se sont considérablement élargis dans tous les secteurs depuis avril 2022, amenant les banques centrales à agir avec détermination pour ramener l’inflation dans des proportions acceptables.
Toutefois, le test de résistance du système bancaire mondial mené par le FMI montre qu’en cas de resserrement fort et brutal des conditions financières ferait basculer en 2023 l’économie mondiale dans une récession marquée par une inflation élevée jusqu’à 29 % des banques des pays émergents qui ne satisferaient pas aux exigences d’adéquation des fonds propres, tandis que la plupart des banques des pays avancés feraient preuve de résilience.
Face à cette situation, le FMI recommande aux dirigeants de la planète autorités d’envisager de mettre en place un contrôle plus strict des pratiques de gestion du risque de liquidité des fonds, des mesures supplémentaires favorisant la transparence des OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) pour mieux évaluer leurs vulnérabilités et d’autres initiatives pour améliorer l'apport en liquidités.
Il demande aussi aux emprunteurs souverains des pays en développement et des pays pré-émergents de redoubler d’efforts pour maîtriser les risques associés aux fortes vulnérabilités de leur dette, notamment en dialoguant de manière anticipée avec leurs créanciers ou en faisant appel à la coopération multilatérale et au soutien de la communauté internationale.
Le rapport révèle également que, compte tenu des derniers chocs en date, l’adoption de mesures crédibles d’assainissement budgétaire à moyen terme pourrait contribuer à contenir les coûts d’emprunt et de refinancement et atténuer les inquiétudes quant à la viabilité de la dette avec l’ajustement, par chaque pays, de certains outils macroprudentiels pour résorber les poches de grande vulnérabilité, prévenant que l’économie mondiale fait face à une inflation qui atteint des sommets qu’elle n’avait pas connus depuis plusieurs décennies.
kp