Les élèves, filles comme garçons, ne sont pas épargnés des pathologies liées à une éducation sexuelle malsaine ou une vie sexuelle non maîtrisée. A l'instar de plusieurs localités du pays, les écoles des Régions du Tonkpi et du Bafing ne sont pas à l'abri de ces maux (IST, VIH-SIDA, alcoolisme, tabagisme, drogue...). La Direction de la Mutualité des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS) du ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation entend prendre à bras le corps le problème pour sauver des vies et permettre l'éclosion d'une élite ivoirienne bien portante depuis le bas âge. Pour ce faire, une formation des formateurs issus de soixante-quatre 64 établissements secondaires a eu lieu du mercredi 7 décembre 2022 au samedi 10 décembre dernier à Man. Les auditeurs, à leur tour, serviront de relais dans leurs différentes structures d'accueil.
Les soixante-quatre (64) auditeurs ont été instruits sur les mécanismes de communication et les attitudes à adopter pour se prévenir des maux qui ont été cités. A leur tour, une fois dans les écoles où ils sont affectés, ces derniers auront la tâche de mettre sur place des clubs de santé qui seront dirigés par les élèves eux-mêmes. Les élèves sous la houlette des Responsables d'établissements vont choisir des jours et heures durant lesquels, ils pourront échanger sur les fléaux en vue d'une école de qualité, débarrassée de la drogue, du tabac, de l'alcool, du sexe, de la tricherie... Les Auditeurs à l'unanimité, se sont réjouis, de l'initiative de la DMOSS car le mal est réel et profond ont-ils dit à plusieurs reprises au cours de cette séance. « Des élèves (filles et garçons), viennent me voir sans savoir de quoi ils souffrent et après diagnostics, on se rend compte que l'apprenant a une infection sexuelle où une grossesse dans le meilleur des cas. Dans le pire de ces, le VIH-SIDA » a révélé Mlle IBA Behi Stéphanie, Agent de santé au Collège les élites dans la Commune de Sangouiné dans le département de Man.
A sa suite, les auditeurs venus de Man et de Touba respectivement dans les régions du Tonkpi et du Bafing n'ont pas caché que nos écoles et ceux qui sont censés les fréquenter sont devenus les meilleurs clients des criminels qui s'adonnent à la commercialisation des stupéfiants qui dérangent le système nerveux. Ajouter à cela, les écoliers qui sont devenus la cible privilégiée des prédateurs sexuels dont plusieurs parmi eux sont infectés par plusieurs virus dont le plus mortel est le VIH-SIDA ont-ils souligné. Pour le premier responsable de ce programme au sein de son ministère de tutelle, il y a urgence. « Si on ne pas prête attention, dans un futur, on aura des cadres malades avec pour certains une espérance de vie courte et pour d'autres de grands consommateurs de produits illicites... » nous a confié Mathurin Sehi qui a émis le vœu de voir dans le programme académique, des matières dédiées à l'éducation sexualité, routière, à la fiscalité, au respect d'autrui et du bien public, en somme du civisme qui seront évaluées lors des examens à grand tirage.
TIANTIGUI SADIA