Les agents de santé ne sont pas épargnés de la menace de la COVID-19. Leur protection a fait l’objet d’un projet financé à hauteur de 35 millions Fcfa par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI).
C’est le projet « Etude du portage du Sars-CoV-2 et état d’immunogénicité chez le personnel de santé à Abidjan » dont les résultats ont été présentés, le vendredi 13 janvier 2023, à l’amphithéâtre du CHU d’Angré. Il s’est agi de mettre en place un plan de soutien psycho-social. Pr Dassé Sery Romuald, chef de service Immunologie, hématologie du Chu de Cocody, est le porteur du projet. « L’agent de santé a deux titres : il est potentiel vecteur, il reçoit les patients. Il est un être humain, il peut lui-même être victime de la maladie mais en même temps, propager. Beaucoup de questionnements se sont posés : On va à l’hôpital, mais est-ce qu’on est protégé ? Quel est le taux de portage de ce virus dans notre milieu ? Il faut voir tout de suite quelle est la source ? Il s’agissait de voir quel est, dans le milieu de la santé, la prévalence de ce virus ? Il faut rassurer ceux qui nous soignent. Il faut qu’ils travaillent dans un climat apaisé.
Il fallait montrer aussi qu’ils sont protégés. Il faut donc monter un projet de soutien psychosocial » tel est l’intérêt du projet qui a vu l’implication d’une équipe de psychologues cliniciens, conduite par Pr Dagou Denis, maitre de Conférences. Cette équipe a travaillé sur l’impact psychologique de la COVID sur le personnel de santé. « Nous avons constaté que la question de stress existe bel et bien et il se manifeste essentiellement au niveau physique.
Il est important d’agir sur les sources de stress dans un environnement. Les questions de stress existaient mais la COVID n’a fait que les révéler » a-t-il souligné. « Nous avons identifié les différentes sources de stress. Il importe de savoir qu’au niveau même du fonctionnement de l’organisation, il y a des préventions à faire sur la question du management, au niveau de la charge de travail qu’on donne et le travail à donner à l’employé, il y a des choses à faire à ce niveau mais le sujet lui-même doit pouvoir se prendre en charge.
L’autre niveau, c’est de mettre des structures en place pour que ceux qui souffrent de ces éléments-là puissent aller se confier à quelqu’un par rapport à leur situation psychologique au travail » a-t-il relevé. Mme Ouattara Zéinébou, représentant le secrétaire général du FONSTI, a rassuré « qu’au-delà de la valorisation scientifique, FONSTI est disposé et disponible à aider à la valorisation économique, sociale et culturelle des résultats. »
JB KOUADIO
