Le Conseil du Café-Cacao s’est engagé rrésolument à changer le paradigme de production de cacao d’ici à l’horizon 2024, le 30 mars 2023 à l’hôtel Hanniel de Yamoussoukro au cours d’un atelier technique de lancement des activités de sensibilisation dans le cadre du projet de contribution à la reforestation.
Ce projet permettra à terme, selon le Directeur Général Adjoint du Conseil du Café-Cacao, Dr KOFFI N’Goran, l’introduction de 60 millions d’arbres d’essences forestières dans la zone de production.
˝Il s’agit de faire en sorte que les plantations de cacao ne remplacent pas la forêt, mais s’associent à la forêt˝, a-t-il indiqué.
Dans la foulée, il a rappelé que Le Conseil du Café-Cacao en collaboration avec le Ghana Cocoa Board, a adopté la Norme ARS 1000 pour le cacao durable par décret présidentiel depuis le 8 juin 2022. Aux nombres des exigences de ladite Norme, la pratique de l’agroforesterie apparait comme l’une des mesures principales visant à préserver les écosystèmes. ˝L’agroforesterie en cacaoculture n’est donc plus une option, mais une obligation˝, a souligné le Dr KOFFI N’goran.
En outre, il a relevé que l’une des contraintes majeures à l’acceptation des arbres par les producteurs, est la peur de l’exploitation qui en sera faite car elle est faite très souvent à leur détriment. Ce qui suscite en eux de la méfiance. Il revient donc aux acteurs de les rassurer.
L’action du Conseil du Café-Cacao s’inscrit parfaitement dans la stratégie de préservation, de restauration et d’extension des forêts, développée par le Ministère des Eaux et Forêts qui doit permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver 20% de son couvert forestier à l’horizon 2030.
A sa suite, le Colonel Ynsa Traoré, Conseiller Technique du Ministre des Eaux et Forêts, a noté qu’il y a une urgence d’agir car la forêt ivoirienne est en péril. Les effets de la déforestation et du réchauffement climatique menacent gravement les filières agricoles en affectant leur productivité. Toutefois, ce vaste projet de reforestation du Conseil du Café-Cacao est salutaire car il contribuera à assurer un développement agricole et forestier durable.
˝La Côte d’Ivoire qui avait plus de 50% de couverture forestière, se retrouve avec à peine 9% de son territoire recouvert de forêt. Une prise de conscience s’impose à tous les acteurs. Nous devons tous nous engager pour un « cacao ami de la forêt » en nous tenant la main, travaillant en synergie afin que le cacao puisse réussir sa contribution à la reforestation en Côte d’Ivoire. La question est très sérieuse car il s’agit de l’avenir du cacao ivoirien, donc de l’économie de notre pays˝.
C’est en ces termes que le représentant du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Monsieur N’GUESSAN Koffi Rodrigue, Directeur Général du Développement Rural, s’est exprimé avant de procéder à l’ouverture des travaux.
Cette rencontre a vu la participation du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, du Ministère des Eaux et Forêts, des techniciens de l’ANADER et du Conseil du Café-Cacao et des partenaires du secteur privé.
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