Grabo-La culture du palmier à huile, estimée plus rentable et moins pénible, représente désormais, à Grabo, le premier choix de plusieurs agriculteurs qui détruisent leurs plantations de cacao à son profit.
Selon des agriculteurs, cette mutation est due à l'instabilité du prix d'achat des fèves de cacao et le paiement différé de leurs productions ces dernières années, contrairement à la graine de palme qui se paie cash.
En dehors de la vente aux unités agro-industrielles, au prix de 30 à 80 FCFA, les paysans tirent profit de la transformation artisanale de la graine de palme en "huile rouge" destinée à la consommation domestique et à la commercialisation sur différents marchés du pays.
A en croire des exploitants agricoles tels Tanoh André, Gbagbo Samuel et Kambiré Simplice, la cacao-culture présente beaucoup plus d'exigences et de difficultés liées à l’entretien des plantations.
La zone de Grabo étant constamment arrosée par plusieurs affluents du fleuve Cavally et la régularité des pluies, les cabosses de cacao subissent la pourriture en raison de l’humidité du climat, occasionnant des pertes de production et la réduction de rendements cacaoyers.
Les paysans, obligés de traiter les cacaoyers et même les cabosses au moins deux fois dans le mois, jugent les coûts onéreux des produits phytosanitaires. A cela s’ajoute le sarclage qui doit se faire au moins trois fois dans l'année.
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