Les responsables de SCB (Société d'étude et de développement de la Culture Bananière) de Côte d'Ivoire ont convié la presse à Spadi Longo ,village agricole dans la commune de N'douci dans l'une de leurs plantations, objet de polémique ce vendredi afin de lever tout équivoque sur le conflit de cohabitation qui oppose cette structure au complexe hôtelier le Refuge du Bandama avec laquelle ses plantations cohabitent.
Aux dires de monsieur Konan Koffi, responsable du département RSE( Responsabilité Sociétale de l'entreprise), le litige qui oppose les deux institutions n'a rien à voir avec une affaire "d'injustice de cette compagnie vis-à-vis de l'entrepreneuse ivoirienne" , contrairement aux informations relayées par certains médias, faisant valoir qu' une entreprise française refuserait l'accès à un hôtel appartenant à une ivoirienne à N'douci, cela en dépit de décisions de justice intervenues pourtant en sa faveur.
A entendre l'émissaire du Directeur général de la SCB , ce conflit de cohabitation résulterait du non respect du protocole d'accord concernant les mesures sécuritaires et sanitaires afin de protéger les plantations contre les incursions non maîtrisées de visiteurs non autorisés et y prévenir la propagation de la Fusariose TR4 dite "Sida du bananier". Une grave maladie qui peut décimer toute une plantation de bananier en un rien de temps et compromettre la production bananière d'une zone de production, voire d'un pays, pour plusieurs décennies une fois qu'elle y est déclarée. La banane plantain est également concernée par cette terrible maladie qui rappelle le "Swollen Shot" qui avait menacé la production cacaoyère dans notre pays il y a une quinzaine d'années.
Ce complexe hôtelier très enclavé du fait de sa proximité avec le fleuve Bandama n'a aucune voie d'accès à l'exception de celles desservant les plantations .
C'est en définitive, le non-respect par les propriétaires du complexe hôtelier, le couple ivoiro-belge M.et Mme Lootvoet, qui ont conduit le Directeur général de l'entreprise fruitière monsieur Malezieux Dominique d'origine française, à résilier le protocole d'accord accordant à l'hôtel un accès plus direct. La voie secondaire conduisant directement au complexe a donc été fermée et rouverte après une décision judiciaire. Le procès en appel va rétablir l'entreprise dans ses droits. Alors ,à ce jour sur les trois accès de l'hôtel, deux sont opérationnels et assujetties aux mesures sanitaires. Les propriétaires de l'hôtel, leur personnel et leurs clients n'ont donc jamais été interdits d'accès.
Pour ce cadre de cette entreprise, la thèse ethnocentriste, voire raciale, n'a donc pas sa raison de prospérer, d'autant plus que 99% des 7000 employés de la SCB sont des Ivoiriens et ressortissants de la CEDEAO.
A côté de ces emplois directs, ce sont également 15 000 emplois indirects que l'activité de cette entreprise génère, depuis plus de 60 ans de présence en Côte d'Ivoire.
Cyprien K.