Abidjan (AIP)- Le coordonnateur du projet gestion rationnelle des polluants organiques persistants non intentionnels (POPNI) et des diphényles poly bromés (PBDE) pour réduire leur émission du secteur des déchets industriels, projet uPOPCI, Pr Gustave Bédi, a assuré jeudi 25 mai 2023 à Abidjan, que le projet a en perspective, la construction de centres de démantèlement.
« Là nous sommes en train de passer à une autre étape qui va permettre aux Ivoiriens d’aller dans un centre pour démanteler les équipements industriels », a déclaré Pr Bédi à l’occasion de la première réunion 2023 du comité consultatif technique du projet.
Il a rappelé que le projet uPOPCI financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), vise à établir un système de gestion écologiquement rationnelle des véhicules en fin de vie (VFV) et des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) afin de réduire l’impact environnemental de mauvaises pratiques de recyclage, dont les émissions de polluants organiques persistants non intentionnels.
Le coordonnateur a ajouté que le projet vise également à faciliter la valorisation des matériaux et assurer l’élimination finale des fractions contenant des diphényles éthers poly bromés. « Ce projet a un impact sérieux, parce qu’aujourd’hui dans les casses, les acteurs savent que les POPs sont dangereux, cancérigènes et peuvent rendre la femme infertile, créer une perturbation endocrinienne », a-t-il indiqué.
Selon Pr Bédi, le projet prévoit également d’équiper pour le recyclage, deux entreprises pilotes de DEEE et une de VFV, procéder à l’enlèvement des rebuts de DEEE et des VFV dans les rues des quartiers d’habitation pour les transférer vers les centres et usines pilotes, aboutir à une véritable économie circulaire portant sur la gestion des VFV et DEEE.
« La perspective actuellement c’est le centre. C’est ce qui est bénéfique pour la Côte d’Ivoire. Cela va créer des emplois verts, favoriser la protection de l’environnement et de la santé humaine. Aujourd’hui ce que nous recherchons, c’est comment protéger les acteurs dans le démantèlement, car on ne peut pas leur demander d’abandonner le milieu. C’est à nous de leur donner des conditions de travail meilleur pour ne pas qu’ils se contamine et qu’on ait des cas malheureux », a indiqué l’expert Gustave Bédi .
Le directeur général de l’office ivoirien des parcs et réserves de Côte d‘Ivoire (OIPR), général Tondossama Adama s’est félicité du travail titanesque du comité consultatif technique depuis la mise en œuvre du projet en 2020. « Pour 2023, il vous incombe d’assurer le suivi méticuleux des activités inscrites dans le plan de travail annuel de l’année en cours », a-t-il exprimé.
Il a estimé que les quelques domaines importants qui requièrent l’apport des partenaires techniques afin de réduire considérablement les POPs dans notre environnement sont entre autres, réaliser des micros formations sur le plan national pour circonscrire la menace des POPs, construire des centres de démantèlement pour les DEEE et les VFV, instaurer un registre des recycleurs et des démanteleurs, avoir la capacité d’analyse au plan national des POP au moyen d’échantillonnage.
Le directeur général général de l'OIPR a représenté le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi à l'ouverture de la réunion du CCT uPOPCI
(AIP)
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