Le village de Ziombli dans la commune de Toulépleu, qui vient de fêter son développement il y a deux semaines, a connu,du jeudi au vendredi dernier, des heures chaudes après une sanglante altercation intercommunautaire opposant des jeunes autochtones aux jeunes allogènes d’origine burkinabé. L’altercation s’est soldée par un décès (le nommé Ilboudo Madou) du côté des allogènes et plusieurs maisons brûlées ou détruites du côté des autochtones. Dès les premiers instants, les forces de l’ordre ont accouru et avec l’appui des élus présents, dont notamment le maire Kah Zion, ils ont circonscrit les dégâts et ramené le calme. Pour que les belligérants d’un jour enterrent définitivement la hache de guerre, une cérémonie de pardon mutuel et de réconciliation a été organisée, hier dimanche dans le village de Ziombli. Pour la circonstance, une forte délégation de ressortissants burkinabé, conduite par le délégué départemental du consulat du Burkina Faso en Côte d’Ivoire était présente. Etaient aussi présents les chefs des unités des forces de défense (Gendarmerie et Police) ; le chef de Cabinet du préfet de Toulepleu ; le représentant du chef de Canton de Toulepleu Guidy 5 et des responsables des jeunes et des femmes de Ziombli. Après la vive tension, la paix est revenue à Ziombli, l’heure est donc à ressouder la cohésion.
Dans son message, le maire Denis Kah Zion a salué la prompte réaction du corps préfectorale et des forces de l'ordre qui veillent au grain depuis trois jours, puis il a demandé à tous de prôner et d'entretenir l'esprit de paix : « La tragédie que nous avons vécue dans la nuit de jeudi à vendredi est un acte qui nous a tous surpris… J’ai été surpris de l’évènement malheureux qui s’est passé ici… », a-t-il dit avant d’accentuer le pardon, le pardon, rien que le pardon. « Nos parents sont passés ici devant vous. Ils ont exprimé leur regret et demandé pardon à la communauté burkinabé qui a vu un des leurs perdre la vie du fait des jeunes d’ici incontrôlés… Nous appuyons ce pardon…»,a-t-il insisté, non sans appeler à renouer rapidement la confiance entre les communautés. Le maire a désavoué cet acte et a insisté que l’acte ne restera pas impuni. L’adresse du maire a apaisé les deux camps qui ont fumé le calumet de la paix.
O.CHERIF