Les deux chambres du parlement ivoirien réunies en congrès le mardi 25 juillet 2023 à Abidjan, ont adopté définitivement à 88,53% , le projet de loi de révision de la loi N°2016-886 du 08 novembre 2016 portant constitution de la République de Côte d’Ivoire telle que modifiée par la loi N°2020-348 du 19 mars 2020 2016, a constaté Abidjan.net sur place.
Ainsi à l'issue d'un vote au scrutin secret présidé par Adama Bictogo, le président du congrès, sur 340 parlementaires votants, 301 ont voté pour l'adoption de ce projet de loi de révision de la loi fondamentale ivoirienne ( 88,53%), 35 ont voté contre ( 10,29%) et 04 se sont abstenus (1,18%).
Avant le vote proprement dit, le groupe parlementaire du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire ( PPA-CI), le parti de Laurent Gbagbo, a appelé ses parlementaires à voter contre ce projet de loi de révision de la constitution ivoirienne.
Concernant le Parti démocratique de Côte d'Ivoire ( PDCI), le député Doho Simon, a appelé, dans une déclaration, les parlementaires du parti de Henri Konan Bédié à voter pour l'adoption du projet de modification de la loi fondamentale '' sous réserve de la mise en œuvre de certains points d'accord ''.
Le Rassemblement des Houphoüetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti au pouvoir, majoritaire au parlement, a naturellement appelé ses députés et sénateurs à adopter le projet de loi de révision de la constitution.
'' Ces innovations mettent notre parlement au diapason des exigences d'un parlement moderne'', a estimé après ce vote, Adama Bictogo, le président de l'Assemblée nationale saluant " l'esprit de famille parlementaire" de ses pairs.
Le 25 avril dernier à Abidjan, le président ivoirien Alassane Ouattara, s'exprimant devant le parlement réuni en congrès, a annoncé une modification constitutionnelle.
Selon M. Ouattara, ce projet de révision de la constitution ivoirienne vise l’instauration de deux sessions ordinaires au Parlement et les élections des députés et des sénateurs.
'' L’instauration de ces deux sessions ordinaires vise, dans un souci d’efficacité, à permettre davantage de célérité dans l’examen et l’adoption des projets de lois soumis au parlement par le gouvernement, en faisant coïncider la période de travail parlementaire et celle du travail gouvernemental'', avait expliqué, à cette occasion, le chef de l'exécutif ivoirien.
L.Barro