L’affaire est au centre de presque toutes les conversations au pied du Mont Tonkpi. Un militaire dont l’identité ne nous a pas été révélée, est décédé à la suite d’une intervention chirurgicale, qui a tourné au vinaigre. Le soldat, qui traînait une hernie au lieu de se rendre au CHR, décide de se rendre dans une clinique privée baptisée "Clinique médico-chirurgicale Bichat" située au quartier Sari afin que le mal qu’il traîne durant de longues années, lui soit retiré sinon traitée. La villa, qui fait office de centre de soins, l’accueille et c’est le sieur Kilovogui, ne figurant sur aucune liste de l’ordre des Médecins de Côte d’Ivoire ni de la Guinée d’où il est originaire, procède à une chirurgie qui va coûter la vie au militaire. Voyant la gravité de son acte, le faux médecin s’évanouit dans la nature sans prévenir ses assistants. Le corps sans vie et mutilé du soldat a été transféré à la morgue du CHR de Man pour des constats d’usage et conservation. Informées de la situation, les autorités en charge de la Santé et la défense de la région du Tonkpi ont fermé la clinique de la mort et les investigations sont en cours pour mettre le grappin sur le meurtrier du militaire qui laisse derrière une famille inconsolable. Les cliniques clandestines, avec pour personnel non qualifié, on en dénombre plusieurs dans chaque quartier de la cité des 18 Montagnes et les victimes de ces pseudo centres de soins se comptent par centaine dans le silence sauf que cette fois, l’affaire a pris une autre tournure du fait de la fonction du défunt.
TIANTIGUI SADIA
