Dans un communiqué conjoint publié ce dimanche 28 janvier, les chefs d'État du Burkina Faso, de la République du Mali, et de la République du Niger, à savoir Le Capitaine Ibrahim Traoré, Le Colonel Assimi Goïta et Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, ont annoncé le retrait immédiat de leurs pays de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Les leaders, exprimant leur déception, “regrettent l'éloignement de l'organisation des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme”. Ils dénoncent également l'influence présumée de puissances étrangères sur la CEDEAO, l'accusant de trahir ses principes fondateurs et de devenir une menace pour les États membres ainsi que leurs populations.
Le point de discorde majeur évoqué dans le communiqué concerne la gestion de la lutte contre le terrorisme et l'insécurité. Les dirigeants affirment que la CEDEAO n'a pas apporté l'assistance attendue lors de cette lutte existentielle. Pire encore, lorsque les États ont pris des mesures autonomes, l'organisation a réagi de manière, selon eux, "irrationnelle et inacceptable," en imposant des sanctions jugées illégales, illégitimes, inhumaines, et irresponsables.
Les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des groupes terroristes voient ces sanctions comme une nouvelle épreuve, fragilisant davantage leur situation, a dénoncé le communiqué. Face à cette “impasse persistante”, les dirigeants ont pris la décision souveraine de retirer sans délai le Burkina Faso, le Mali et le Niger de la CEDEAO.
L.L