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Économie Publié le vendredi 16 février 2024 | Le Nouveau Réveil

Interdiction d’exportation des produits vivriers: Les commerçantes seules doivent-elles tirer avantage de la mesure ?

Interdiction d’exportation des produits vivriers: Les commerçantes seules doivent-elles tirer avantage de la mesure ?
© Le Nouveau Réveil Par DR
Visite de marchés effectuée ce jour par le Ministre Souleymane Diarrassouba
Vendredi 6 novembre 2020. Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a visité plusieurs espaces commerciaux, à travers la ville d’Abidjan. Cette série de visites terrain s’inscrit dans le cadre du suivi des prix et du niveau d’approvisionnement des marchés en vivriers et autres produits de consommation courante.

Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire a interdit l’exportation des produits vivriers. Ignames, manioc, bananes, attiéké, avocats etc ne sont plus autorisés à sortir du territoire ivoirien vers d’autres destinations africaines et même occidentales.


Cette décision du Gouvernement vise à faire de la sécurité alimentaire une réalité. Elle a pour avantage également de faire en sorte que les prix baissent sur les marchés en Côte d’Ivoire. C’est donc une belle manière pour le Gouvernement de lutter efficacement contre la vie chère. Les populations auront à payer moins pour se nourrir. Leurs soucis par rapport à la vie chère se réduiraient de fait à des domaines comme le carburant, l’électricité.


Cependant, la question qui mérite d’être posée, c’est comment impacter les marchés avec les produits qui ne sortent plus ? Comment, le manioc, l’igname, les bananes … qui doivent augmenter l’offre par rapport à la demande pour faire chuter les prix sont orientées vers les zones de grandes consommations ? Quelle politique de distribution est-elle mise en place pour fournir les marchés ? Quelle politique de prix s’ensuit pour que le consommateur ressente un changement de rabais au niveau de sa popote ?


Les structures dédiées au suivi des produits vivriers n’ont-elles pas, là, l’occasion d’animer des bulletins d’informations pour situer les populations sur les tendances au niveau de la production, la distribution et les prix qui vont avec ? Pourquoi, il n’y aurait pas comme pour certaines denrées vendues en boutique, des prix plafonds fixés et contrôlés pour ne pas que seules les commerçantes des marchés tirent profits de la décision du Gouvernement qui doit en principe soulager tout le monde ?


Car, en réalité sur les marchés, les prix des denrées restent très élevés et les commerçantes, très exigeantes, préfèrent aller déverser les produits pourris sous leurs mains, dans la poubelle des grands marchés. Les décideurs devraient aller vérifier cet état de fait sur les poubelles des marchés. Oranges, bananes, avocats, pastèques, patates, manioc, ignames… pourris y sont souvent en quantité inimaginables, pendant que le peuple peine à se nourrir.


DIARRASSOUBA SORY

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