La "fierté" qu'un "petit pays" et Etat insulaire ait occupé pour la première fois la présidence
tournante de l'Union africaine, est ce que retient le président des Comores de l'année
écoulée à ce poste dont il a passé le flambeau samedi.
"On nous a fait confiance, on n'avait pas intérêt à décevoir", reconnaît dans un entretien à
l'AFP Azali Assoumani, dont l'élection en janvier 2023 avait suscité des doutes sur les
capacités d'un "petit Etat" à assumer de telles responsabilités.
"S'il y a des petits pays, il n'y a pas de petit Etat. Aux Nations unis on a la même voix que la
Chine et que les Etats-Unis", souligne le dirigeant du petit archipel de l'océan Indien, de 2.000
km2 et environ 800.000 habitants.
En choisissant les Comores pour présider l'Union, "l'Afrique a démontré au monde qu'il
respecte les droits" de n'importe lequel des Etats-membres, se félicite-t-il.
"C'est une fierté pour les Comores" et "une fierté pour les petits pays" fait-il valoir, se
prévalant d'avoir rempli les missions qui lui avaient été confiées.
"J'avais comme missions l'accélération de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale
africaine), mais aussi le processus d'adhésion de l'Afrique au sein du G20, des thématiques
que mes prédécesseurs avaient entamées. (...) Sur les deux questions, on a bien avancé",
afirme-t-il.
- Ancien putschiste -
"Au G20, l'Union africaine est admise comme membre à part entière (depuis septembre). Mes
prédécesseurs avaient pu convaincre huit pays. Il en restait 12 et j'ai pu les convaincre",
détaille-t-il.