Le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné a exhorté au changement de mentalité afin d'éradiquer l’incivisme routier et les fausses croyances africaines qui selon lui sont des facteurs aggravants de l’insécurité routière en Afrique. Il l'a fait savoir au lancement officiel de la campagne mondiale, zone Afrique, de la sécurité routière le samedi 2 mars 2024 à Bouaké.
Pour le ministre Amadou Koné, si certaines personnes considèrent que mourir est un acte normal prescrit par les religions, d'autres compteraient sur une bague protectrice ou un gris-gris qui les mettrait hors de tout danger, les accidents de la circulation y compris. « Il va falloir bien identifier les autres causes de l’insécurité routière. Faire appel à la contribution des guides religieux en intégrant dans nos stratégies de lutte contre les accidents de la circulation, les croyances africaines » a fait savoir le ministre Amadou Koné qui s’est toutefois réjoui de la tenue de cette importante activité dans sa ville.
Prenant au mot les chiffres de l’OMS, Amadou Koné a noté que plus de 60% des décès sur les routes ivoiriennes concernent les usagers de 2 et 3 roues. En 2022, sur 1500 tués dans les accidents de la circulation, 1000 étaient les conducteurs des engins à 2 et 3 roues.
''A Bouaké, on compte 1 tué tous les 2 jours'' selon le maire de la ville. Si les accidents et leurs conséquences de morts ne sont pas l’apanage de Bouaké et de la Côte d’Ivoire uniquement, toutes les grandes villes du monde connaissent ce fléau, il est bon de multiplier les initiatives telles que celle organisée par l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt et le ministère ivoirien des Transports, pour l’atteinte des objectifs du plan mondial pour la Décennie pour la sécurité routière 2021-2030 de réduire de moitié le nombre de tués sur la route.
L’Envoyé spécial des nations unies pour la sécurité routière a félicité la Côte d'Ivoire au nom de l'organisation pour son engagement et ses investissements en matière de sécurité routière.
