Un soldat burkinabè et un supplétif civil de l'armée, ou deux supplétifs civils, ont été arrêtés mercredi dans le nord de la Côte d'Ivoire, a appris l'AFP vendredi de sources sécuritaires.
Une source sécuritaire en Côte d’Ivoire a affirmé à l'AFP qu’un soldat et un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP, supplétif civil de l'armée burkinabè), ont été arrêtés mercredi dans le nord de la Côte d'Ivoire et étaient interrogés à Bouna (nord-est) vendredi midi.
Selon une source sécuritaire au Burkina Faso, ce sont plutôt "deux VDP" qui "s'étaient rendus au marché" de Dantou, dans le nord de la Côte d'Ivoire, "pour des achats, munis de leur dotation (tenue et armement). C'est là qu'ils ont été interpellés".
Le bataillon d'intervention rapide (BIR) dont les deux VDP "sont membres est allé demander leur libération", poursuit cette source, sans préciser le lieu ni les moyens utilisés, "et il y a eu des incidents", des tirs entre l'armée ivoirienne et des éléments du BIR, précise-t-elle, "qui n'ont pas fait de victimes".
Elle ajoute qu'"un hélicoptère ivoirien a survolé la zone où sont basées les FDS (Forces de défense et de sécurité, l'armée burkinabè)", sans préciser son emplacement.
Selon la même source, le 24 mars, "des gendarmes ivoiriens ont été interpellés en territoire burkinabè mais ils ont été libérés sans problème après vérification".
Cette arrestation est un nouvel épisode de tension entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
Le 19 septembre, deux gendarmes ivoiriens ont été interpellés en territoire burkinabè, alors qu'ils se trouvaient sur un site d'orpaillage clandestin. En fin d'année, des négociations étaient toujours en cours pour leur libération.
En mars 2023, trois policiers ivoiriens avaient été interpellés au Burkina Faso, avant d'être rapidement libérés.
Les deux pays ont mené des négociations sur la délimitation des quelque 600 km de frontière qui les séparent, compliquée à établir car elle n'est pas matérialisée.
Cette situation pourrait expliquer ces différentes arrestations à la frontière des deux pays.
Par ailleurs, le Burkina Faso avait décidé en novembre de rapatrier quatorze stagiaires militaires en formation en Côte d'Ivoire, pays ayant fermement condamné le coup d'Etat de juillet au Niger, dont le Burkina Faso, également dirigé par militaires, est solidaire.
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