À l’EPP Abou Sékakoi, village d’un millier d’habitants situé à environ 3 km d’Adzopé, tous les 231 écoliers ont accès à la cantine pendant les 120 jours ouvrables de l’année scolaire.
En plus des 26 jours de repas offerts par l’État, cette école bénéficie des contributions du député d’Adzopé sous-préfecture et sous-préfectures d’Assikoi et d’Annépé, Abel Botchi Assi et de l’Union des Femmes d’Abou Sékakoi (AFAB).
Une équipe de la Coordination générale du Programme social du Gouvernement (Psgouv), conduite par l’assistant du Coordonnateur général, Paulin Konan, et de la Direction des Cantines scolaires de Côte d’Ivoire (DCS) conduite par le chargé de communication Blé Bamba, était en visite sur le terrain le mardi 09 avril 2024.
Elle a pu observer le fonctionnement de cette cantine et de celle du groupe scolaire Andé 1 et 2 situé à environ 5 km d’Agou (Adzopé) où 243 élèves reçoivent régulièrement un déjeuner sur un effectif total de 619, y compris les 74 élèves de la maternelle.
Selon le coordinateur régional chargé des cantines scolaires à la DRENA d’Adzopé, dans la région de la Mé, Drissa Koné, on dénombre 360 écoles primaires publiques, dont 196 à cantine pour 26 900 rationnaires. Il a déploré que sur 24 groupements agricoles mis en place dans la Mé pour soutenir les cantines, il n'en reste que trois qui sont opérationnels.
« Avant d'être élu, je m’intéressais déjà aux actions éducatives. Et depuis dix ans, je suis parrain de la DRENA d’Adzopé. Une fois élu député, j'ai élargi mes actions en finançant des activités agricoles et d’élevage au profit des cantines pour appuyer les interventions du gouvernement dans cette zone rurale. C’est dans ce cadre que j’apporte une contribution à la cantine d’Abou Sékakoi », a rappelé l’honorable Botchi.
Abel Botchi Assi se dit heureux du retour d’expérience qui l’encourage à continuer ses actions sociales : « Une jeune fille de 7 ans, Rebecca Kambou, dont les parents sont démunis et vivent dans un campement loin d’ici, avait abandonné l’école, car elle avait du mal à manger à midi. Elle a été récupérée et la cantine l'a sauvée. Aujourd'hui, cette jeune fille est la première de la classe de CP2 à l’EPP Abou Sékakoi ».
Il a saisi l’occasion pour lancer un appel aux cadres et à la diaspora des différents villages de la région en vue de leur contribution.
La présidente du groupement AFAB existant depuis 2015, Antoinette Yapi Séka, a rappelé que c’est en 2020, qu’elles ont été sollicitées.
« Pour l’année scolaire 2022-2023, notre groupement a mis à disposition de la cantine 1,290 tonne de vivres (riz, huile, pâtes alimentaires et légumes) pour un fonctionnement de 31 jours. Au titre de l’année en cours, ce sont déjà 500 kg de riz, 50 kg de pâtes alimentaires, 25 kg de légumes, etc.) que nous avons fournis », a dit Antoinette Yapi Séka.
Grâce à sa performance, l’AFAB a reçu ce mois d’avril un tricycle du gouvernement qui lui facilitera l'évacuation de ses produits.
Brou Atta Yao Mardochée, élève de 13 ans au CM2, vit dans un campement de Moapé à quelque 7 km d’Abou Sékakoi. « La cantine m'arrange beaucoup car je n’ai pas besoin de retourner au campement à midi. J’étais 5ème pour aller au CM2 et aujourd’hui, je suis premier de ma classe ».
La directrice de l’école, Lisaita Samba Kiétouré, a indiqué que la cantine, créée depuis 1990, a été pérennisée depuis 2020.
« Au départ, c'étaient 80 ou 90 élèves en termes de scolarisation. Mais aujourd’hui, la cantine a contribué à l’augmentation des effectifs. Une quarantaine de cas sociaux sont pris en charge à la cantine pour un plat à 25 FCFA. Nous avons fait 99% d’admis à l'entrée en sixième en 2023 et plus de 90% d’admis pour les classes intermédiaires ».
Au groupe scolaire Andé 1 et 2, certes la cantine est fonctionnelle, mais n’offre que 36 jours de rationnement à 243 élèves. Selon le directeur de l’EPP Andé 1, Faustin Djè Bi Younin, le taux de couverture était meilleur depuis 2006 jusqu'à 2020 avec une contribution de plus de 60 jours d’une Coopérative féminine présidée par Sabine Assi.
Mais les difficultés de ladite coopérative agricole spécialisée dans l’élevage de poulets, de moutons et de cultures vivrières et maraîchères ont impacté négativement le nombre de rationnaires.
CICG