La 10e édition des revues sectorielles des projets du Contrat de désendettement et de développement (C2D) se déroule du 15 au 18 avril 2024 à Abidjan. Cet exercice de redevabilité et de transparence vise à évaluer les progrès accomplis en 2023, identifier les difficultés rencontrées et envisager des mesures correctives. Les travaux ont débuté le lundi 15 avril 2024 dans les locaux de la Primature, avec une cérémonie présidée par le ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, Moussa Sanogo, représentant le Premier Ministre Robert Mambé Beugré, président du comité d’orientation et de suivi du C2D.
Le ministre a salué la mise en œuvre du programme, le qualifiant de « catalyseur majeur de changement et de progrès dans nos communautés », touchant plusieurs secteurs vitaux tels que l’éducation, l’emploi, la santé, l’agriculture, le développement urbain, l’eau potable, l’assainissement, la justice et les infrastructures. Avec un budget global de 1 902 milliards FCFA, l’impact du C2D sur la mise en œuvre de projets structurants en Côte d’Ivoire est significatif.
Le cumul des décaissements du C2D, actuellement dans son troisième cycle, atteint 1334,31 milliards FCFA, soit 81,11 % des conventions signées, reflétant une performance exceptionnelle dans la mise en œuvre des projets. « Pour le troisième C2D, signé le 27 octobre 2021 pour un montant de 750,77 milliards FCFA, huit conventions ont été signées pour un total de 493,91 milliards FCFA, représentant 65,79 % du montant total. Les décaissements s’élèvent à 251,01 milliards FCFA, soit 50,82 % des engagements », a précisé le ministre Moussa Sanogo.
Concernant les deux premiers contrats, toutes les ressources sont pleinement engagées avec la signature de 29 conventions d’affectation, et ces contrats sont presque achevés avec un taux de décaissement de 94 %. Le ministre a souligné cette performance comme étant unique en Côte d’Ivoire, tout en invitant les participants à identifier les domaines nécessitant des améliorations et à échanger sur les bonnes pratiques pour accroître l’efficacité.
L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a insisté sur la nécessité d’améliorer l’efficacité dans la réalisation des activités restantes. Il a rappelé les orientations stratégiques établies lors d’une réunion présidée par le Premier ministre, qui serviront de guide pour les discussions de cette 10e édition des revues sectorielles. Il a noté que, malgré onze ans d’exécution et le montant important des financements engagés, les évaluations des projets restent insuffisantes en nombre et ne permettent pas de consolider toutes les données d’impact. « Nous devons accélérer les audits des C2D pour les exercices 2022 et 2023 afin de ne pas entraver l’exécution des projets. Le traitement des dépenses déclarées inéligibles par les auditeurs doit également se poursuivre. Il est essentiel de mettre en place des dispositifs de maintenance et d’entretien des ouvrages réalisés et de favoriser l’intégration des compétences acquises par les unités de coordination des projets au sein des administrations », a-t-il ajouté.
Il a également annoncé que la signature de quatre nouvelles conventions de financement est prévue avant la fin du premier semestre 2024, dans les domaines des ressources humaines, de la santé, de la gouvernance financière et des industries culturelles et créatives. L’engagement du dernier C2D est quant à lui prévu pour l’année 2025, dans les secteurs de la pharmacie, du développement urbain, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et de l’éducation de base.
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