En Afrique subsaharienne, la croissance économique a connu un ralentissement en 2023, pour la deuxième année consécutive depuis la crise sanitaire de 2020. Selon un rapport de la Commission de l'Union Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), cette croissance s’établirait à 3,3% en 2023, contre 4,0% en 2022. Cette situation est liée, entre autres, au choc inflationniste entraîné par la guerre menée par la Russie en Ukraine qui a notamment eu pour conséquence la hausse des taux d’intérêt sur les marchés financiers.
S’agissant de l’UEMOA, le taux de croissance s’établirait à 5,7% en 2023, comme en 2022, grâce à la poursuite du dynamisme de l’ensemble des secteurs d’activité et à l’atténuation de l’impact de la crise ukrainienne. Toutefois, les menaces sécuritaires dans la sous-région continuent de peser globalement sur l’activité économique.
Au niveau des échanges extérieurs, au quatrième trimestre 2023, leur situation a été caractérisée par une hausse des ventes et des achats de l’Union, respectivement de 23,2% et 0,9%, comparativement au trimestre précédent de la même année. Par rapport à la même période de l’année 2022, les exportations de l’Union ont augmenté de 17,3%, alors que et les importations ont chuté de 14,5%. En cumul, pour l’année 2023, les exportations de l’Union ont progressé de 10,9%, tandis que les importations ont reculé de 0,6% par rapport à 2022.
Pour ce qui est de l’exécution budgétaire au sein des Etats membres de l’UEMOA, au terme du quatrième trimestre 2023, il ressort que la position budgétaire globale de l’Union s’est améliorée de 1 837,5 mds par rapport au quatrième trimestre de l’année 2022, mais reste déficitaire (-1 483,2 mds). Cette amélioration du déficit budgétaire de l’Union est en relation avec la suppression ou l’assouplissement des mesures prises pour lutter contre la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les conséquences de la crise russo-ukrainienne ainsi que de la mise en œuvre des mesures contenues dans les plans de riposte des Etats membres de l’Union.
Sur la période revue, la masse monétaire et les créances sur les autres secteurs sont en hausse, tandis que les actifs extérieurs nets ressortent en baisse.
Selon les dernières estimations du FMI, la croissance mondiale pour 2023 ressortirait à 3,1%, contre 3,0% projetée en octobre dernier. L’activité économique mondiale serait donc moins vigoureuse en 2023 qu’en 2022 où la croissance s’est affichée à 3,5%.
En 2024, l’économie mondiale devrait se maintenir à 3,1%, comme en 2023, et passerait à 3,2% en 2025. Ces chiffres restent en dessous de la moyenne historique (3,8%, entre 2000-2019).
Rk