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Diplomatie Publié le mercredi 5 juin 2024 | Présidence

1er Sommet Corée-Afrique : l'allocution du Président Alassane Ouattara

© Présidence Par DR
Coopération : sommet Corée-Afrique
Le Président de la République de Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara a pris part au premier Sommet Corée - Afrique, le mardi 4 juin 2024, à Séoul.

Excellence Monsieur Yoon Suk-Yeol, Président de la République de Corée ;

Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République

Islamique de Mauritanie, Président de la Conférence des Chefs d’État et de

Gouvernement de l’Union Africaine ;

Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’États et de Gouvernement ;

Mesdames et Messieurs,


Je voudrais, avant toute chose, exprimer ma gratitude à Son Excellence Monsieur Yoon Suk-yeol, Président de la République de Corée, et au peuple de coréen, pour l’accueil

chaleureux qui m’a été réservé ainsi qu’à ma délégation.


C’est également le lieu de féliciter le Gouvernement coréen pour la parfaite organisation de cette rencontre et pour le choix judicieux du thème de ce tout premier Sommet entre la République de Corée et l’Afrique.


Ce thème traduit la relation dynamique qui nous lie, et nous invite à définir, ensemble, les objectifs d’un partenariat ambitieux et mutuellement bénéfique, en droite ligne

avec les priorités de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.


Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,

Mesdames et Messieurs,


Le Sommet de ce jour, marque assurément une étape décisive dans l’évolution de la coopération entre la République de Corée et l’Afrique, qui est, au demeurant, excellente et en constant progrès.


Deux actes forts témoignent de ce progrès : le lancement de « l’Initiative pour le développement de l’Afrique » en 2006, et, plus récemment, la mise en oeuvre du Programme « Korean Belt Rice ». Toutefois, ces perspectives positives ne sauraient occulter le fait que l’Afrique ne représente qu’une très faible partie du total des échanges de la République de Corée. Ce constat, tenant compte des potentialités des économies africaine et coréenne, souligne la nécessité d’agir, de concert, afin de faire progresser, de façon considérable, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Corée.


Dans ce contexte, la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf), dont le marché unique avec une population de près de 1,3 milliard d’habitants, estimée à 2,5

milliards de consommateurs en 2050, et un Produit Intérieur Brut combiné de 3 400 milliards de dollars US, constitue un atout important pour dynamiser les échanges commerciaux, promouvoir les investissements productifs et favoriser la création de richesses au profit de nos populations.


Dans le contexte mondial actuel, marqué par une forte compétition technologique et la transition vers une économie verte et numérique, l’Afrique, qui regorge de ressources naturelles importantes y compris des minerais stratégiques indispensables à ces transitions, doit en tirer profit et s’insérer davantage dans les chaînes de valeur et le nouveau commerce mondial.


En cela, la République de Corée, grâce à l’ingéniosité de ses ressources humaines, son avance technologique et le dynamisme de son secteur privé, est un partenaire de choix

pour le continent africain.


C’est la raison pour laquelle je me réjouis de la place accordée, dans notre partenariat, à la formation des ressources humaines de nos pays et aux échanges scientifiques et

technologiques entre les universités et les instituts de recherche africains et coréens.


Toutefois, le partenariat entre l’Afrique et la Corée doit s’étendre, sans plus attendre, au domaine de l’intelligence artificielle qui bouleverse profondément tous les secteurs

de la vie de nos États, et jette les bases d’une économie inédite et d’une société nouvelle, qui restent encore à appréhender collectivement.


Le défi est de taille. L’Afrique ne doit pas être à la traîne de cette révolution qui pourrait largement lui bénéficier. La Corée qui est leader mondial dans ce domaine pourrait y apporter sa contribution.


Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,

Mesdames et Messieurs,


Ce Sommet intervient à un moment où le continent africain est confronté à d’importants défis liés aux effets néfastes de la pandémie de COVID-19, de la guerre en Ukraine, de la persistance des conflits sur notre continent, du changement climatique, ainsi qu’au resserrement des conditions d’accès aux ressources financières sur les marchés internationaux.


Face à ces défis et à ces difficultés, le partenariat gagnant-gagnant avec la Corée doit également faire appel à la solidarité. À cet égard, je me réjouis de ce que, au plus fort

de la pandémie de COVID-19, l’Afrique a bénéficié d’importantes quantités de vaccins et de soutiens financiers substantiels de la part de la Corée.


Il en va de même des initiatives et appuis remarquables, en faveur de plusieurs pays du continent dans le cadre de leurs efforts pour atteindre l’autosuffisance en riz. En outre, la Corée a fait des contributions de poids dans les domaines de la lutte contre le réchauffement climatique, de l’aide humanitaire, de la paix et la sécurité sur le continent.


Comme nous le savons, la Corée du Sud est passée du statut de pays bénéficiaire de l’aide au développement dans les années 60 à celui de pays donateur aujourd’hui.


Cette trajectoire coréenne devrait être une source d’inspiration et un modèle dans l’éventail des bonnes pratiques qui s’offrent à l’Afrique.


Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,

Mesdames et Messieurs,


En ce qui concerne mon pays, la relation avec la Corée est ancienne. En effet, la Côte d’Ivoire a été le premier pays africain à nouer des relations diplomatiques avec la République de Corée, en 1961. Je voudrais, par ailleurs, me féliciter de la bonne qualité de la coopération entre nos deux pays, et de l’augmentation constante du volume global de nos échanges qui restent, cependant, relativement faibles, au regard du potentiel de nos deux économies.


À cet effet, avec une perspective de croissance économique moyenne de 7% de 2024 à 2027, je voudrais encourager les secteurs privés coréen et ivoirien à interagir afin de tirer profit des opportunités d’investissement, notamment dans la transformation du cacao, de l’anacarde et du caoutchouc naturel ainsi que dans les domaines de la transition digitale, de l’innovation et l’industrie automobile.


C’est sur cet appel, que je voudrais clore mon propos en remerciant, encore une fois, le Président Yoon Suk-yeol pour son accueil chaleureux ainsi que pour l’opportunité offerte par ce Sommet pour approfondir et raffermir le partenariat entre l’Afrique et la Corée.


Je vous remercie.

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