Quatre personnes au total, le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, le Kényan Raila Odinga, le Mauricien Anil Gayan et le Malgache Richard Randriamandrato, sont candidats pour prendre la tête de la Commission de l'Union africaine (UA), selon un communiqué de l'organisation continentale.
Le poste de président de la Commission, à la tête de l'exécutif de l'UA qui regroupe 55 pays, est réservé pour ce scrutin à un représentant de l'Afrique de l'Est. Le mandat du président sortant de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, prend fin en février 2025.
L'organisation panafricaine, dont le siège se trouve à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, a publié mercredi la liste des quatre candidats.
"Je suis le seul candidat capable de faire la passerelle entre les différentes régions de l'Afrique, étant francophone, mais également anglophone et arabophone", avait assuré en juillet lors d'un entretien à l'AFP Mahamoud Ali Youssouf, 58 ans, depuis 2005 ministre des Affaires étrangères de Djibouti, petit pays de la Corne de l'Afrique d'environ un million d'habitants.
"Mon objectif premier si je suis élu est de faire taire les armes" sur le continent, avait-il poursuivi.
Le chef de la diplomatie de Djibouti sera notamment opposé à Raila Odinga, 79 ans, vétéran de l'opposition kényane, cinq fois candidat malheureux à la présidentielle.
Engagé au début des années 1980 contre le régime de parti unique, Raila Odinga a connu la détention arbitraire (près de huit ans, sans procès, entre 1982 et 1991) et un bref exil en Norvège, avant d'entrer au Parlement lors des premières élections multipartites de 1992.
"J'ai signé mes documents de candidature à la présidence de la CUA (Commission de l'UA, ndlr), nous nous concentrons sur le fait de ramener le siège au Kenya et de servir le peuple africain", a écrit le 27 juillet M. Odinga sur X.
Anil Gayan, 76 ans, ancien ministre des Affaires étrangères de l'île Maurice entre 1983 et 1986 puis entre 2000 et 2003, avant d'occuper d'autres fonctions ministérielles, comme celle de la Santé et du Tourisme, est également candidat pour le poste.
L'ancien ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Richard Randriamandrato, a de son côté déposé sa candidature mardi, dernier jour pour le dépôt.
Il avait été limogé de son poste en octobre 2022 après avoir voté une résolution à l'ONU condamnant les annexions de la Russie en Ukraine. M. Randriamandrato a également occupé le poste de ministre des Finances de la grande île de l'océan Indien.
L'élection du président de l'institution continentale se fait par vote secret à la majorité des deux tiers des Etats membres ayant le droit de vote. Le mandat est de quatre ans, renouvelable une fois.
dyg/emd