Un mois et des semaines après, nous avons toujours du mal à accepter le décès de Mme Véronique Grogba. Sa brusque disparition reste un mystère que nous tentons toujours de déchiffrer. Mais hélas ! La réalité est là, implacable. La Grande faucheuse nous a dicté sa loi.
Elle nous a couverts de son lourd manteau dont nous n’arrivons pas à nous défaire. Que c’est difficile, ce deuil! L’atmosphère reste lourde et intenable au “Nouveau Réveil’’. Maudit soit ce jour où la mauvaise nouvelle est tombée comme un couperet. Aujourd’hui, tout attire notre attention dans la maison.
Les heures d’arrivée et de départ habituels de Mme Grogba au journal nous rappellent, chaque jour, son absence. Quand nos yeux se portent sur son bureau qui reste fermé, nos cœurs saignent de douleur.
Toutes les absences ne sont pas faciles à combler et c’est le cas ici. Véronique Ahou Akéréni épouse Grogba, pièce maîtresse du Groupe de presse “Le Réveil’’. Celle qui a été à l’origine de la création de cet instrument de combat du PDCI-RDA laisse derrière elle des collaborateurs inconsolables.
Mme Grogba, rappellent les anciens de la maison, a été celle qui a reçu les dossiers d’embauche des premiers agents de “Le Nouveau Réveil’’. Elle fut la “maman’’ de tous, celle qui détient le secret de la joie et de l’amour.
Tous les travailleurs qui sont passés, de 2001 à ce jour, gardent d’elle le souvenir d’une “maman’’ attentionnée et bienveillante. Directrice commerciale, c’est elle qui a tissé tous les grands partenariats de ce Groupe de presse qui se bonifie au fil des ans.
Du haut de ses 24 ans, "Le Nouveau Réveil" est classé premier des journaux privés, en termes de ventes, à l’échelle nationale. Le journal doit à Véronique Akéréni, en partie, sa longévité, sa performance et sa résilience dans un environnement concurrentiel où beaucoup de tabloïdes ont fermé boutique. Mme Grogba part au moment où nous avons le plus besoin de son expérience acquise au prix de dur labeur.
Elle est pour nous, une symphonie inachevée. Avant l’ultime adieu, ce samedi, à Dimbokro, tout le personnel du journal se mobilise pour lui rendre l’hommage dû à son rang.
JB KOUADIO