Depuis quelques années, les homosexuels font beaucoup parler d’eux à Abidjan, notamment à Cocody-Angré où ils se réunissent souvent et s’amourachent. Partout, ils ont maille à partir avec des populations de plus en plus hostiles à cette ostentation qui frise la provocation et l’affront. Eux veulent juste plus de visibilité, porter plus haut leur voix et déblayer leur voie; ils s’organisent et réclament tous leurs droits et toute la protection nécessaire pour pratiquer leur sexualité…contre nature; ils veulent se marier et vivre comme des couples normaux.
Se bombant le torse, bravaches, ils disent n’avoir peur de rien car ils ont des soutiens partout dans le monde, notamment en France où ils ont tous les droits et aux USA, pays le plus puissant du monde dont les lois les protègent. Appelés WOUBI dans le langage populaire ivoirien, la communauté LGBT (leur nouvelle appellation) défend mordicus son orientation sexuelle et tente tant bien que mal d’amener le monde entier à la comprendre et l’accepter. Nos Homosexuels ont de nombreux supporters au nombre desquels des organisations internationales de droit de l’Homme et des personnalités de premier plan.
Du fait de la pauvreté matérielle et morale ambiante, le manque d’effort et le snobisme ont ouvert un boulevard à l’homosexualité qui est pourtant perçue par l’écrasante majorité des ivoiriens comme une abomination dont il faut arrêter la progression. Nos populations sont très réfractaires à l’idée que des personnes de même sexe partent ensemble et veuillent officialiser leur union. Elles trouvent cela moralement, socialement et humainement inacceptable. Pour la majorité des Ivoiriens, cette pratique est la bestialité à l’état pure, une immoralité venue des nations libertaires et une malédiction annonçant la fin des temps ; certains trouvent même que les homosexuels sont des personnes malades qu’il faut mettre en quarantaine dans le meilleur des cas, sinon en prison car représentant un danger pour nos familles, nos enfants et la pérennité de l’humanité. Et la société civile qui commence déjà à donner de la voix est emboîtée dans son élan par les organisations religieuses (chrétiennes et musulmanes) qui ont adopté unanimement une position claire et sans ambiguïté en rejetant catégoriquement ce qu’elles considèrent comme le comble de la déchéance morale et de la rébellion contre DIEU.
Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils donnent rapidement leur position afin de situer les uns et les autres. Force est cependant de reconnaître que le fléau est en train de se banaliser et s’installer durablement dans la psychologie des Ivoiriens. Dans un pays composé majoritairement de chrétiens et de musulmans attachés à une certaine idée des rapports humains, une loi interdisant et pénalisant l’homosexualité sera la bienvenue. Nous devons emboîter le pas au Nigéria, le Cameroun, le Sénégal, et l’Ouganda (dont le président a bravé des menaces de suspension d’aide financière à son pays il y’a quelques années).
Un pays indépendant et responsable vit au rythme de ses propres valeurs et non celles des autres. Nous ne voulons pas pour notre pays cette pratique contraire à nos mœurs et coutumes. Notre hospitalité et notre ouverture d’esprit ne doivent pas faire le lit de toutes les dérives comportementales et amener les disciples de Sodome et Gomorrhe à pousser des ailes. L’attitude de nos autorités risque de favoriser un appel d’air à tous les traqués et réprimés du monde, en quête de terreaux fertiles, avec dans leurs besaces des pratiques immergées alors que nous n’aspirons qu’à l’émergence économique et sociale.
Des ONG françaises, soucieuses des libertés individuelles en Afrique apportent leur soutien aux homosexuels pendant qu’en France, les africains sont victimes des pires formes de racisme et de discrimination. Nous voulons chez nous des ONG qui concourent au développement économique, social et culturel de notre pays et à l’épanouissement moral de nos populations et non celles qui encouragent le libertinage ; nous n’avons pas vocation à ingurgiter benoîtement tout ce qui vient de l’occident.
Dans la patrie des droits de l’Homme, la polygamie, juste à titre d’exemple, est interdite car contraire à leur héritage culturel alors que chez nous, bien qu’interdite aussi officiellement, elle se pratique couramment car très imprégnée dans nos cultures. Parce que nous respectons les autres, nous ne tentons pas de leur imposer nos pratiques, même à leurs esprits les plus ouverts. Le respect, les bonnes mœurs et le bon sens sont la base de la vie en société. Si au nom de la liberté, nous autorisons le mariage des personnes de même sexe, nous devons, au nom de cette même liberté accepter l’inceste, la zoophilie, le nudisme, la polyandrie, etc. qui ont bien évidemment des adeptes.
Que deviendra l’humanité si nous légalisons tous nos fantasmes ? Que deviendra l’humanité si nous mettons fin à la procréation ? A quelle logique répond cette envie d’adopter des enfants lorsque l’on choisit et encourage, par son orientation sexuelle de ne pas en faire ?
Nous voulons la modernité qui nous apporte le développement et les technologies de dernière génération ; notre hospitalité et notre ouverture d’esprit acceptent le dialogue des cultures utiles mais nous refusons la vulgarisation et la légalisation des pratiques homosexuelles. Nous devons multiplier les pétitions, rester vigilants et renforcer la sensibilisation auprès des couches les plus jeunes de nos populations car plus vulnérables. Les homosexuels doivent assumer leur choix en respectant l’écrasante majorité des Ivoiriens qui ne veulent pas de cette pratique.
Nos députés doivent s’évertuer à voter des lois qui renforcent la cohésion sociale et l’unité nationale, des lois qui promeuvent les bonnes mœurs et qui luttent contre les inégalités sociales et les disparités régionales.
Je l’ai écrit…
Mamadou KARAMOKO
Analyste politique, Chroniqueur